Tableaux Dessins Sculptures 1300-1900
Tableaux Dessins Sculptures 1300-1900
Auction Closed
December 3, 07:24 PM GMT
Estimate
70,000 - 100,000 EUR
Lot Details
Description
LOUIS JEAN FRANÇOIS LAGRENÉE
Paris 1725 - 1805
AURORA AND TITHONUS
Signed and dated lower right L. Lagrenée. / 1763.
Oil on canvas
122 x 172 cm ; 48 by 67¾ in.
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LOUIS JEAN FRANÇOIS LAGRENÉE
Paris 1725 - 1805
AURORE ET TITON
Signé et daté en bas à droite L. Lagrenée. / 1763.
Huile sur toile
122 x 172 cm ; 48 by 67¾ in.
Lagrenée's inventory after death;
His wife's inventory after death;
Her sale after death, Paris, Me Merault, 12 November 1814, lot 15, sold to the brother of the artist Jean-Jacques Lagrenée;
Private Collection, France;
Anonymous sale, Versailles, Hôtel Rameau, Me Georges Blache, 15 March 1964, lot 69;
Thence by descent to the present owner.
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Inventaire après décès de Lagrenée ;
Inventaire après décès de son épouse ;
Vente après le décès de son épouse, Paris, Me Merault, 12 novembre 1814, lot 15, adjugé au frère du peintre, Jean-Jacques Lagrenée ;
France, collection particulière ;
Vente anonyme, Versailles, Hôtel Rameau, Me Georges Blache, 15 mars 1964, n° 69 ;
Par descendance jusqu’au propriétaire actuel.
L. Lagrenée, Carnet d'études d'antiquités et de sujets de l'histoire ancienne, p. 29;
L. Lagrenée, Recueil de sujets d'histoire, p. 185;
L. Lagrenée, État des Tableaux faits par Monsieur Lagrenée, p. 244, no.108;
M. de la Cour, Lettres sur les peintures, sculptures et gravures exposées au salon du Louvre, Paris 1763, pp. 20-21;
Journal Encyclopédique, Tome VI, Troisième Partie, 15 September 1763, p. 113;
Mercure de France, October 1763, p. 183;
L'Année littéraire, Tome sixième, 1763, pp. 151-152;
Inventaire après le décès de M. Lagrenée, 1805, no.2;
Inventaire après le décès de Mme Vve Lagrenée, 1814, n° 2;
E. de Goncourt, « Lagrenée l'aîné », in L'art, 1877, vol. IV, p. 139;
M. Sandoz, Les Lagrenée, 1983, p. 193;
J. Assémat-Tessandier, Louis-Jean-François Lagrenée, dit l'Aîné (1725-1805), thesis at the Geneva University 2020, n°513 P.
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L. Lagrenée, Carnet d'études d'antiquités et de sujets de l'histoire ancienne, p. 29 ;
L. Lagrenée, Recueil de sujets d'histoire, p. 185 ;
L. Lagrenée, État des Tableaux faits par Monsieur Lagrenée, p. 244, n° 108 ;
M. de la Cour, Lettres sur les peintures, sculptures et gravures exposées au salon du Louvre, Paris, 1763, pp. 20-21 ;
Journal Encyclopédique, Tome VI, Troisième Partie, 15 septembre 1763, p. 113 ;
Mercure de France, octobre 1763, p. 183 ;
L'Année littéraire, Tome sixième, 1763, pp. 151-152 ;
Inventaire après le décès de M. Lagrenée, 1805, n° 2 ;
Inventaire après le décès de Mme Vve Lagrenée, 1814, n° 2 ;
E. de Goncourt, « Lagrenée l’aîné », dans L’art, 1877, vol. IV, p. 139 ;
M. Sandoz, Les Lagrenée, 1983, p. 193 ;
J. Assémat-Tessandier, Louis-Jean-François Lagrenée, dit l'Aîné (1725-1805), thèse de doctorat de l'Université de Genève,2020, n°513 P.
Paris, Salon de 1763, no.32 (as 'Le lever de l'Aurore : elle quitte la Couche du vieux Titon');
Paris, Salon de 1777, no.7 (several paintings and drawings under the same number).
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Paris, Salon de 1763, n°32 (sous le titre "Le lever de l’Aurore : elle quitte la Couche du vieux Titon") ;
Paris, Salon de 1777, n°7 (Plusieurs tableaux et dessins sous le même numéro).
We are grateful to Mr Joseph Assémat-Tessandier for having confirmed the authentication of this painting after first-hand examination, and for his help in writing this catalogue note. The painting is mentioned in his thesis for the University of Geneva, as Louis-Jean-François Lagrenée, known as the Elder (1725-1805), under number 513 P.
Tithonus and Aurora by Louis-Jean-François Lagrenée was exhibited at the 1763 Salon and admired by the critics who applauded its use of colour. Mathon de la Cour (1738-1793) described the colour as being ‘of admirable freshness and realism’ and also considered that ‘the contrast between youth and advanced old age is very effective’ (Lettres sur les peintures, sculptures et gravures exposées au salon du Louvre, Paris, 1763, pp. 20-21). Meanwhile the gazette Le Mercure de France found it ‘even more alluring’, with ‘a greater strength than the preceding one’ (this was in relation to the Chaste Susannah, which is of the same size as the present canvas and was exhibited at the Salon as no. 31). Diderot had a less favourable opinion and thought, as did others, that the size of the work had been constricting, limiting the options available to the artist.
Yet Lagrenée makes judicious use of the long format, and his treatment of the scene is ingenious. The subject is taken from the Iliad (XI, 1-2): the young Aurora rises from the bed of the old Tithonus while Night, on the left, ‘fades away into obscurity’. All trace of the painting was lost during the 1960s, and it was known only from a poor quality copy. The reappearance of the original does justice to the artist, whose energetic treatment and colour choices vigorously animate the composition.
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Nous remercions Monsieur Joseph Assémat-Tessandier de nous avoir confirmé l'authenticité de cette oeuvre après examen de visu, et pour son aide dans la rédaction de la notice. Le tableau est dans sa thèse auprès de l'université de Genève, Louis-Jean-François Lagrenée, dit l'Aîné (1725-1805), sous le numéro 513 P.
Exposé au Salon de 1763, Le Titon et l’Aurore de Louis-Jean-François Lagrenée fut apprécié par la critique qui admire le coloris, « d’une fraîcheur et d’une vérité admirables » selon Mathon de la Cour (1738-1793), qui juge également que « le contraste de la jeunesse avec une vieillesse avancée fait beaucoup d’effet » (Lettres sur les peintures, sculptures et gravures exposées au salon du Louvre, Paris, 1763, pp. 20-21), tandis que Le Mercure de France trouve qu’il est « encore plus piquant » et qu’il « a quelque chose de plus fort que le précédent » (il s’agit de la Chaste Suzanne, de la même dimension que la présente toile, et exposé au Salon sous le n°31). Diderot le jugera moins favorablement et considérera, ainsi que d’autres, que le format trop contraignant de l’œuvre a limité les possibilités du peintre…
Lagrenée tire pourtant un parti judicieux de cet espace en longueur, et développe avec ingéniosité la scène, tirée de l’Illiade (XI, 1-2), dans laquelle la jeune Aurore quitte la couche du vieux Titon, tandis que la Nuit, sur la gauche, « se précipite dans l’obscurité ». Le tableau, dont la trace avait été perdue depuis les années 1960, n’était connu que par une copie de faible qualité. La réapparition de l’original permet de rendre justice à l’artiste, dont la vigueur et le coloris animent avec puissance la composition.