Tableaux Dessins Sculptures 1300-1900

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View full screen - View 1 of Lot 117. FERDINAND BARBEDIENNE (1810-1892), LOUIS-CONSTANT SÉVIN (1820-1888), DÉSIRÉ ATTARGE (1820-1878), CIRCA 1865 | IMPORTANT BRONZE CASKET.

FERDINAND BARBEDIENNE (1810-1892), LOUIS-CONSTANT SÉVIN (1820-1888), DÉSIRÉ ATTARGE (1820-1878), CIRCA 1865 | IMPORTANT BRONZE CASKET

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Lot Details

Description

FERDINAND BARBEDIENNE (1810-1892), LOUIS-CONSTANT SÉVIN (1820-1888), DÉSIRÉ ATTARGE (1820-1878), CIRCA 1865

IMPORTANT BRONZE CASKET


patinated gilt and silvered bronze

signed and dated MAISON BARBEDIENNE PARIS; C. SEVIN INV. 1865; D. ATTARGE TIT


16 x 40 x 17 cm ; 6⅓ by 15¾ by 6⅔ in.


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FERDINAND BARBEDIENNE (1810-1892), LOUIS-CONSTANT SÉVIN (1820-1888), DÉSIRÉ ATTARGE (1820-1878), VERS 1865

IMPORTANT COFFRET EN BRONZE


bronze patiné, doré et argenté

signé et daté MAISON BARBEDIENNE PARIS ; C. SEVIN INV. 1865 ; D. ATTARGE TIT


16 x 40 x 17 cm ; 6⅓ by 15¾ by 6⅔ in.

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Collection of Ferdinand Barbedienne (1810-1892);

Gustave Leblanc-Barbedienne (1849-1945);

Jules Leblanc-Barbedienne (1892-1961);

and thence by descent.


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Collection Ferdinand Barbedienne (1810-1892) ;

Gustave Leblanc-Barbedienne (1849-1945) ;

Jules Leblanc-Barbedienne (1892-1961) ;

et dans sa descendance.

Related Literature

V. Champier, "Les artistes de l'industrie – Constant Sévin", Revue des arts décoratifs, December 1888-February 1889, vol. 9, pp. 161-176;

F. Rionnet, Les bronzes Barbedienne.L'œuvre d'une dynastie de fondeurs (1834-1954), Paris, 2016, pp. 46 and 110, fig. 126.


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Références bibliographiques

V. Champier, "Les artistes de l’industrie – Constant Sévin", Revue des arts décoratifs, Décembre 1888 - Février 1889, vol. 9, pp. 161-176 ;

F. Rionnet, Les bronzes Barbedienne. L'œuvre d'une dynastie de fondeurs (1834-1954), Paris, 2016, pp. 46 et 110, fig. 126.

This exceptional and elegant box, whose provenance goes back to the time of its production – since it has always remained in the Barbedienne family – is a perfect example of the decorative objets d'art produced by the Maison Barbedienne during the Second French Empire and at the beginning of the Third Republic.


It is typical of the collaborative work that was a feature of the Barbedienne workshops at 62 Rue de Lancry in Paris. It was here, from the middle of the nineteenth century, that the bronze maker Ferdinand Barbedienne set out to assemble a cohort of highly skilled artists and craftsmen who together helped to forge the Maison Barbedienne's identity. This box was created by the sculpteur-ornemaniste Louis-Constant Sévin – one of the bronze-founder's principal associates between 1855 and 1888 – whose talent lay in his extraordinary ability to design across all styles. Sévin worked with an exceptional chaser, Désiré Attarge, 'the chaser with magic fingers', who brought the bronze to life. Added to these skills were those of the anonymous craftsmen responsible for the remarkable polychrome patina, which is clearly visible on this work. In fact, the subtle and nuanced patina which made the Maison Barbedienne's name is rarely so well-preserved: here it is used, with great delicacy, to highlight the decoration created in imitation of the antique.


The Neo-Greek style is unquestionably one of the seams regularly mined by the Maison Barbedienne in the decorative arts field: after Louis-Constant Sévin, Ferdinand Levillain continued to make steady use of it until the 1890s. It is expressed in the abundant classical repertory on this box. The oval container is supported by four feet with heads and lion paws. The back and front are decorated with central medallions depicting the profiles of all'antica figures, whose hair, beard, helmet and laurel wreaths are covered in a gold patina that stands out from the dark brown patina of the background. The medallions are surrounded by arabesque and plant motifs with gold and silver patina. The central field is bordered by an elegant decoration of palmettes (above) and a strip of gold beads (below). The lid – attached by a hinge – and its handle are completely covered with profuse and subtly balanced decoration which combines stylised flowers and leaves with palmettes and all'antica masks. At each end of the container, there is a loop handle, held in the open mouth of a lion's head. 


There is no doubt that this box formed part of the decorative art production of the Maison Barbedienne. Such objects were regularly exhibited – and awarded prizes – at the Expositions Universelles which took place in the second half of the nineteenth century. Dated 1865, it seems likely that the box was made to be shown at the 1867 Exposition Universelle. Ferdinand Barbedienne was highly respected and already president of the Réunion des Fabricants de Bronzes: this led to his appointment as jury secretary for Class 22 (bronzes, other types of cast, repoussé metal objects) at the 1867 Exposition (op. cit., p. 46). In his report, he laid particular stress on the important role of associates in the metal industries and made honourable mention of Sévin and Attarge, who collaborated on the present object. The critics were unanimous in praising the extraordinary quality of the diverse range of objects assembled under a green velvet canopy: bronzes, mantelpiece ornaments, chandeliers, decorative furniture, mirrors and vases. Among them was the Kantharos recently acquired by the Musée d'Orsay (inv. no. RF MO OAO 2019 7), which was produced by the same three artists in collaboration and whose classical repertory is closely comparable with the present box.


Florence Rionnet


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Cet exceptionnel et élégant coffret, dont la provenance est attestée depuis sa création, - puisqu’il n’a jamais quitté la collection de la famille Barbedienne- , illustre parfaitement la production d’objets d’art décoratifs de la Maison Barbedienne sous le Second Empire et au début de la Troisième République.


Il est exemplaire de ce travail collaboratif au sein des ateliers Barbedienne du 62 rue de Lancry à Paris où le bronzier Ferdinand Barbedienne eut à cœur, dès le milieu du XIXe  siècle, de réunir une phalange d’artistes et d’artisans d’excellence qui contribuèrent à forger l’identité de la Maison. Ainsi, la composition de ce coffret revient au sculpteur-ornemaniste Louis-Constant Sévin - qui fut l’un des principaux associés du fondeur entre 1855 et 1888 - et dont le talent reposait sur une extraordinaire capacité à composer dans tous les styles. Ce dernier travaillait de concert avec un ciseleur d’exception, Désiré Attarge, « le ciseleur aux doigts magiques », qui donnait vie au bronze. S’y ajoutait le remarquable travail de patine polychrome, confié à d’habiles ouvriers restés dans l’anonymat, et qui est parfaitement perceptible sur cette œuvre. Cette patine subtile et nuancée, qui fit la réputation de la Maison Barbedienne est rarement si bien conservée : elle vient ici, avec raffinement, souligner les décors imités de l’antique.


Ce style néo-antique est précisément une des veines exploitées par la Maison Barbedienne dans le domaine des arts décoratifs : après Louis-Constant Sévin, Ferdinand Levillain l’exploita durablement jusqu’aux années 1890. On le retrouve sur ce coffret à travers d’un répertoire antique foisonnant : quatre pieds à têtes et aux griffes de lions supportent la cuve de forme ovale. Les deux faces sont ornées en partie centrale de médaillons présentant les visages de profil de figures à l’antique. Chevelures, barbe, casque et couronnes de laurier sont recouverts d’une patine or qui se détache sur la patine médaille de l’ensemble. Les médaillons sont entourés d’entrelacs et de motifs végétaux patinés or et argent. Le registre central est encadré d’un élégant décor de palmettes (en partie haute) et d’une frise perlée or (en partie basse). Le couvercle, maintenu par une charnière, et la poignée sont entièrement recouverts d’un décor foisonnant qui mêle, en un subtil équilibre, fleurs et feuilles stylisées, palmettes et masques à l’antique. Deux anses de forme ovale, maintenues par des têtes de lion à gueule ouverte, ont été positionnées de part et d’autre de la cuve.


Il ne fait aucun doute que cet objet se rattache aux productions d’arts décoratifs de la Maison Barbedienne qui furent régulièrement exposées – et récompensées – aux Expositions Universelles de la seconde moitié du XIXe siècle. Sa datation en 1865 laisse supposer qu’il fut vraisemblablement conçu pour être présenté à l'Exposition Universelle de 1867. Ferdinand Barbedienne, déjà président de la Réunion des Fabricants de bronzes, jouissait alors d’une grande reconnaissance ce qui lui valut d’être nommé, cette année-là, juré rapporteur pour la classe 22x de l’Exposition (bronzes d'art, fontes d'art diverses, objets en métaux repoussés) (op. cit., p. 46). Dans son rapport, il mit particulièrement en avant le rôle éminent des collaborateurs dans les industries du métal et cita avec éloge les noms de Sévin et Attarge, co-auteur du présent objet. Les critiques furent unanimes pour saluer l’immense qualité de cet ensemble qui mêlait, sous un dais de velours vert, divers objets : bronzes d’art, garnitures de cheminée, lustres, meubles d’art, miroirs, et vases, dont le Vase Canthare récemment acquis par le Musée d'Orsay (inv. n° RF MO OAO 2019 7), fruit de la collaboration des trois artistes et dont le répertoire antique est tout à fait comparable au présent coffret.


Florence Rionnet