Tableaux Dessins Sculptures 1300-1900

Tableaux Dessins Sculptures 1300-1900

View full screen - View 1 of Lot 89. ALEXANDRE ROSLIN | PORTRAITS OF LOUIS AND OF MARGUERITE DE CONZIÉ (1697-1763 AND 1721-1786) .

ALEXANDRE ROSLIN | PORTRAITS OF LOUIS AND OF MARGUERITE DE CONZIÉ (1697-1763 AND 1721-1786)

Auction Closed

December 3, 07:24 PM GMT

Estimate

120,000 - 180,000 EUR

Lot Details

Description

ALEXANDRE ROSLIN

Malmö 1718 - 1793 Paris

PORTRAITS OF LOUIS AND OF MARGUERITE DE CONZIÉ (1697-1763 AND 1721-1786) 


The former signed centre left on the wall Roslin Sued: 1763.; the latter signed lower left Roslin Sued: / 1764

A pair, both oil on canvas 

The former: 115 x 89 cm ; 45¼ by 35 in.; the latter: 114,7 x 89,6 cm ; 45⅛ by 35¼ in.


(2)


__________________________________________________________________


ALEXANDRE ROSLIN

Malmö 1718 - 1793 Paris

PORTRAITS DE LOUIS ET DE MARGUERITE DE CONZIÉ (1697-1763 ET 1721-1786)


Le premier signé vers le milieu à gauche sur le mur Roslin Sued: 1763. le second signé en bas à gauche Roslin Sued: / 1764

Huile sur toile, une paire

Le premier : 115 x 89 cm ; 45¼ by 35 in. ; Le second : 114,7 x 89,6 cm ; 45⅛ by 35¼ in.


(2)

Louis de Conzié, marquis of Allemogne, Count de la Balme Choisy (1734-1763);

By descent;

Polixène Françoise-Caroline de Buttet de Tresserve (1744-1813);

François-Joseph-Marguerite de Buttet de Tresserve (1765-1841);

Marie-Françoise-Pierrette-Victoire Manuel de Locatel;

Count Alfred-Auguste-Marie Manuel de Locatel (1831-?);

Marie-Joséphine-Stéphanie Teyssier Palerne de Savy (1859-?);

Marthe Teyssier de Savy;

Thence by descent to the present owners.


__________________________________________________________________


Louis de Conzié, marquis d'Allemogne, comte de la Balme Choisy (1734-1763) ;

Par descendance ;

Polixène Françoise-Caroline de Buttet de Tresserve (1744-1813) ;

François-Joseph-Marguerite de Buttet de Tresserve (1765-1841) ;

Marie-Françoise-Pierrette-Victoire Manuel de Locatel ;

Comte Alfred-Auguste-Marie Manuel de Locatel (1831-?) ;

Marie-Joséphine-Stéphanie Teyssier Palerne de Savy (1859-?) ;

Marthe Teyssier de Savy ;

Par héritage aux propriétaires actuels.


G. W. Lundberg, Kring några mindre kända Roslinporträtt i Frankrike, Lund 1935, p. 17, pl. 4;

U. Thieme and F. Becker, Allgemeines Lexikon der Bildenden Kunstler von der Antike bis zur Gegenwart, Leipzig 1935, XXIX, p. 26;

G. W. Lundberg, Roslin, Liv och Verk, Mälmo 1957, p. 78, nos.188 and 189, repr.


__________________________________________________________________


G. W. Lundberg, Kring några mindre kända Roslinporträtt i Frankrike, Lund, 1935, p. 17, pl. 4 ;

U. Thieme et F. Becker, Allgemeines Lexikon der Bildenden Kunstler von der Antike bis zur Gegenwart, Leipzig, 1935, XXIX, p. 26 ;

G. W. Lundberg, Roslin, Liv och Verk, Mälmo, 1957, p. 78, n°188 et 189, repr.

Alexandre Roslin, born in Malmö in Sweden, began his training with the painter Georg Engelhardt Schröder (1684-1750), who taught him portraiture in the style of Hyacinthe Rigaud (1659-1743) and Nicolas de Largillierre (1656-1746). He became the official painter to Frederick, Margrave of Brandenburg-Bayreuth (1711-1763) and later director of the Swedish Academy of Art, before leaving in 1747 on a study trip across Europe. After visiting Germany, Austria and Italy, where he received some prestigious commissions for portraits, it was in Paris, from 1752, that the most prosperous years of Roslin’s career were spent.


Roslin became a member of the Académie Royale in 1753, and thereafter his paintings were shown at nearly all the Salons du Louvre. He received numerous commissions from members of the royal family, aristocrats, dignitaries, ministers, prelates and diplomats, as well as from the artists and intellectuals of his generation.


His brushstroke became lighter over time and his portraits grew increasingly faithful to their subjects. He also made efforts to find new poses for his models: leaning on musical instruments, for example, or wearing unusual outfits, as in the case of the Marquise de Marigny, who is shown in her morning déshabillé (see Sotheby’s sale, London, 3 December 2008, lot 51).


Louis de Conzié, Marquis d'Allemogne, Comte de Balme et Choisy, took Marguerite de Mareste as his second wife in 1743.


The family name of Conzié appears in records going back as far as the twelfth century. The Château de Conzié became their main residence in the fifteenth century. Over the course of the years, members of the family became chamberlains, ambassadors for the House of Savoy, bishops and military men.


These two portraits represent examples of Roslin’s art at its best, as much for the natural gestures and poses as for the attention paid to textures and material elements, which is never merely superficial. 


The two works are dated respectively 1764 and 1763: the portrait of Louis de Conzié was therefore probably completed after his death.


Roslin’s skill is visible everywhere in the meticulous depiction of Marguerite de Conzié, in a richly furnished interior, her bearing stately, wearing a lavish, shimmering gown with abundant draperies. Her husband is portrayed as though surprised in the act of dealing with his correspondence, wearing a crimson outfit embellished with fine lace and discreet but precious ornaments.


The paintings have remained in the subjects’ family since they were made, and were admired by Gunnar Lundberg in 1934 in the Château de Conflans in Savoie.


__________________________________________________________________


Alexandre Roslin, né à Mälmo en Suède, commence son apprentissage auprès du peintre Georg Engelhardt Schröder (1684-1750), qui lui enseigne l’art du portrait à la manière de Hyacinthe Rigaud (1659-1743) et de Nicolas de Largillierre (1656-1746). Il devient peintre officiel de Frederick, Margrave de Brandenburg-Bayreuth (1711-1763) puis directeur de l’Académie d’art en Suède, avant de partir en 1747 en voyage d’étude dans toute l’Europe. Après des séjours en Allemagne, en Autriche et en Italie, où il reçoit de prestigieuses commandes de portraits, ce sera finalement à Paris, à partir de 1752, que se dérouleront les années les plus fastes de la carrière de Roslin.


Devenu membre de l’Académie royale en 1753, Roslin participe ensuite à presque tous les Salons du Louvre. Il reçoit de multiples commandes de la part de membres de la famille royale, aristocrates, dignitaires, ministres, prélats et diplomates, mais aussi d’artistes et intellectuels de son temps.

Son pinceau s’allège avec le temps et il parvient à rendre les portraits avec une fidélité toujours plus grande. Il s’évertue aussi à trouver de nouvelles poses pour ses modèles : certains s’appuient sur un instrument de musique, d’autres sont en tenues inhabituelles, comme par exemple la Marquise de Marigny, qu'il représente en déshabillé de matin (voir vente Sotheby’s, Londres, 3 décembre 2008, lot 51).


Louis de Conzié, Marquis d'Allemogne, Comte de Balme et Choisy, épouse en secondes noces Marguerite de Mareste en 1743.

Le nom de la famille de Conzié est mentionné dès le XIIe siècle. Celle-ci s’installe au XVe siècle dans le château qui porte depuis son nom. Au fil des siècles, se sont succédés dans la famille chambellans, ambassadeurs de la maison de Savoie, évêques, ou encore militaires.


Les deux portraits présentés sont des exemples représentatifs de l’art de Roslin à son meilleur : aussi bien le naturel des attitudes et des poses que l’attention portée aux textures et aux matières, qui ne tombe jamais dans le superficiel.

Les deux œuvres datent respectivement de 1764 et 1763 : le portrait de Louis de Conzié a donc probablement été achevé après sa mort.

Roslin a déployé ici tout son talent, décrivant avec soin dans un intérieur richement meublé Marguerite de Conzié, avec un port de tête majestueux, dans une ample robe aux drapés abondants et aux reflets chatoyants, tandis que son époux est comme surpris au milieu de la rédaction de son courrier, vêtu d’un costume cramoisi agrémenté de fines dentelles et paré de discrets mais précieux ornements.


Depuis leur réalisation, les tableaux sont restés dans la famille des portraiturés, et c’est au château de Conflans en Savoie, que Gunnar Lundberg a pu les admirer en 1934.