Tableaux Dessins Sculptures 1300-1900

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View full screen - View 1 of Lot 143. ADOLPHE-LÉON WILLETTE | PHANTASMAGORICAL SCENE, ALSO CALLED LIBERTY.

ADOLPHE-LÉON WILLETTE | PHANTASMAGORICAL SCENE, ALSO CALLED LIBERTY

Auction Closed

December 3, 07:24 PM GMT

Estimate

6,000 - 8,000 EUR

Lot Details

Description

ADOLPHE-LÉON WILLETTE

Châlons-sur-Marne 1857 - 1926 Paris

PHANTASMAGORICAL SCENE, ALSO CALLED LIBERTY


Oil on panel

83,2 x 105,4 cm ; 32¾ by 41½ in.


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ADOLPHE-LÉON WILLETTE

Châlons-sur-Marne 1857 - 1926 Paris

SCÈNE FANTASMAGORIQUE, DIT AUSSI LIBERTÉ


Huile sur panneau

83,2 x 105,4 cm ; 32¾ by 41½ in.

Adolphe Willette is remembered as the artist who epitomised fin de siècle Montmartre. Facetious and jocular, ingenious and provocative, he drew, illustrated and made prints of nightlife in working-class Paris. His work is characterised by a fertile imagination and a remarkably playful and carefree approach.


The subject of the present astonishing painting is hard to read. In an expansive, fantastical, tumultuous and sprightly vision, the painter seems to have accumulated scenes drawn from a dream world: the Orient, the world of children’s fairy tales and the nightlife of Montmartre, all thrown together in a huge and apparently joyous frolic in the middle of which a more realistic and perhaps more sombre scene is taking place. In what appears to be a bedroom, a young woman, partially unclothed and apparently inert, is clutching a long white veil that could be a bridal veil. Through the half-open door at the back, in a dressing room, there is a glimpse of a man in pyjamas who seems to be getting ready for bed. Is this one of Willette’s typical allegories, alluding to a long-desired wedding night and the subsequent disillusionment of the young bride, whose memories and dreams are flying away in all directions?


Apollinaire, who admired Willette, saw in his art ‘a charming fusion of intellect and poetry, of painting and song, of allegory and life itself’. His description could certainly apply to this amusing work, with its potentially double-edged meaning.


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Adolphe Willette est resté dans les mémoires comme le peintre emblématique du Montmartre au tournant des XIXe et XXe siècles. Facétieux et farceur, ingénieux et provocateur, cet artiste à l’imagination féconde dessinera, illustrera, gravera la vie nocturne du Paris populaire avec une immense gaité et une grande insouciance.


Le sujet de l’étonnant tableau que nous présentons ici ne paraît pas clair. Dans une immense vision fantasmagorique, tourbillonnante et entraînante, le peintre semble empiler les saynètes tirées d’un monde onirique : l’Orient, le monde des contes de l’enfance, la vie nocturne de Montmartre, le tout mélangé dans une grande et apparemment joyeuse farandole au centre de laquelle une scène plus réaliste, et peut-être au sens plus mélancolique, prend place. Dans une pièce qui a les aspects d’une chambre, une jeune femme, partiellement dévêtue et serrant contre elle un long voile blanc qui pourrait être celui d’une mariée, semble prostrée. Par la porte entrebâillée au fond l’on aperçoit, dans un cabinet de toilette, un homme en pyjama qui semble s’apprêter au coucher. Faut-il voir ici une allégorie « à la Willette » sur la nuit de noce tant désirée et sur la perte qui s’ensuit des illusions de la jeune épousée, qui s’envolent dans tous les sens, avec ses souvenirs et ses rêves ?


Apollinaire, qui admirait Willette, voyait dans son art « une alliance charmante de l’esprit et de la poésie, de la peinture et de la chanson, de l’allégorie et de la vie même », une définition qui pourrait tout-à-fait s’appliquer à cette amusante œuvre, dont le sens est peut-être à double-tranchant.