Bibliothèque R. & B. L. : une décennie de ventes

Bibliothèque R. & B. L. : une décennie de ventes

View full screen - View 1 of Lot 253. REDON, Odilon. Lettre autographe signée à Geneviève Mallarmé, 1899, sur le projet d'illustration des Poésies.

REDON, Odilon. Lettre autographe signée à Geneviève Mallarmé, 1899, sur le projet d'illustration des Poésies

Lot Closed

June 17, 04:19 PM GMT

Estimate

700 - 1,000 EUR

Lot Details

Description

REDON, ODILON


LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE À GENEVIÈVE MALLARMÉ, DATÉE PARIS, 4 FÉVRIER 1899.

Une page et demie in-12 (177 x 113 mm), sous chemise demi-maroquin bleu moderne.


Sur le projet avorté d’édition des Poésies de Mallarmé.


C’est par Huysmans que Mallarmé avait fait, en 1884, la connaissance d’Odilon Redon. Il s’ensuivit une solide amitié, le peintre et le poète s’admirant mutuellement. Redon exécuta même des lithographies pour illustrer Un coup de dés que comptait publier Vollard, mais cette édition ne parut pas. Après la mort de Mallarmé, Redon fut contacté par la fille du poète, peu satisfaite du retard de l’édition belge des Poésies chez Deman, prévue depuis 1891 et qui ne sortira qu’en janvier 1899, illustrée d’une gravure de Félicien Rops. Au tout début 1899, Geneviève Mallarmé écrivit à divers artistes amis de son père (Degas, Whistler, Renoir, Redon, etc.), afin de leur demander des illustrations pour une édition de luxe française, que devait publier Fasquelle. Malgré le succès de la souscription en juin 1899, le projet sera définitivement abandonné au printemps 1900, à cause des protestations de Deman (voir Poésies, éd. C. P. Barbier et G. Millan, Flammarion, 1983, p. 759-762). Des annonces parues alors dans la presse attestent que cette édition rivale devait être illustrée par, entre autres, un dessin de Redon.


De sa minuscule écriture, Redon répond à la fille de Mallarmé, qui l’avait prié de donner une œuvre de lui pour illustrer l’édition Fasquelle en préparation : Je donnerai avec beaucoup de piété un dessin pour orner le livre de poésies de mon illustre ami. Vous pouvez compter sur moi et pour le moment que vous m’indiquez. Il pense aussi pouvoir lui procurer quelques souscripteurs et vous demanderai pour eux la faveur de les inscrire et ajoute : Ari, qui deviendra trop sage, vous embrasse. Il s’agit d’Ari Redon, fils du peintre et dont Geneviève Mallarmé était la marraine.