Lot 27
  • 27

GRINEWSKI-MACHIAVEL. L'ARCHIDIABLE BELPHEGOR, 1930 IN-4. REL. DE BONET (1931). EX. SUR JAPON AVEC UNE DOUBLE SUITE.

Estimate
15,000 - 20,000 EUR
Log in to view results
bidding is closed

Description

  • L’Archidiable Belphégor. Nouvelle très plaisante. Paris, N. Matzneff, Éditions Orion, 1930.
In-4 (244 x 185 mm). Maroquin rouge orné au premier plat d’un décor en caissons irréguliers : sur un fond grenat des étoiles mosaïquées blanches rouges et noires, une silhouette de diable ponctuée par une multitude de pointillés dorés et de petites étoiles poussées en rouge et en argent, filets dorés et au palladium, titre poussé à l’or sur le dos lisse, au second plat, cercle au palladium entouré d’étoiles mosaïquées, encadrement intérieur avec les mêmes étoiles de trois couleurs, doublure et gardes de soie rouge, doubles gardes marbrées, tranches dorées, chemise doublée à bandes, titrée (Paul Bonet, [1931]). Étui moderne. Surprenante reliure en relief de Paul Bonet. Première version française intégrale du texte de Machaviel, illustrée par 21 gravures en taille-douce de l’actrice et illustratrice russe Alexandra Grinevsky (1899-1976), première épouse du cinéaste d’animation et graveur Alexandre Alexeieff. Traduction de Fernand Fleuret. Un des 20 exemplaires sur Japon impérial avec une double suite sur Japon (n° 12), d'un tirage à 300 exemplaires. L'une des suites donne le premier état avec remarque, la seconde l’état définitif. De l'une des périodes les plus recherchées de Paul Bonet, sa reliure est commentée dans une note dactylographiée signée de l'artiste :"C’est pour rester dans l’ambiance des illustrations de Grinewski que j’ai indiqué cette vague silhouette de Belphegor -- quelques filets centrent ma composition -- la gamme des rouges et des grenats est située à sa juste valeur par des indications de noir et de blanc" (1 page in-8 à en-tête imprimé, montée à la fin de l'exemplaire). Cette courte nouvelle de Machiavel, "Favoli di Belfegor", publiée en 1545, fut traduite une première fois en français en 1664, mise en vers par La Fontaine, puis traduite à nouveau sous le titre "Le démon marié", "Roderic ou le démon marié", "Histoire du diable qui prit femme" ou encore "Nouvelle très plaisante du démon qui prit femme". Machiavel s’y moque joyeusement de la religion et de l’institution du mariage. Référence : Paul Bonet, Carnets, n° 168.