Lot 89
  • 89

A LOUIS XVI GILT-BRONZE MOUNTED MAHOGANY COMMODE AFTER A MODEL BY JEAN-HENRI RIESENER, CIRCA 1785 |

Estimate
50,000 - 80,000 EUR
bidding is closed

Description

  • Haut. 87 cm, larg. 120 cm, prof. 56 cm ; height 34 1/14 in., width 47 1/4 in., depth 22 in.
the white marble top above the slightly breakfront facade opening with five drawers on three ranks; richly adorned with gilt-bronze framings, eagle head escutcheons, arabesques, and wine leaves and grapes; bearing a probably spurious stamp of Jean-Henri Riesener

Provenance

- Possibly acquired by Joseph-Philippe David, circa 1785, for his castle of Budé in Yerres (Essonne)
- Probably old collection of Henri-François Proton at the castle of Budé, then by descent old collection of the Hamelin family at the castle of Budé
- French private collection between 2004 and 2015
- Sale on June 7, 2015 in Montbazon, castle of Artigny, Rouillac study, lot 118
- French private collection

Condition

L'illustration est assez fidèle. Le bâti : en chêne pour les traverses et tiroirs, en sapin pour les côtés et le dessous. Il est sain et présente les caractéristiques d'une construction du dernier quart du XVIIIe siècle. Il faut cependant noter que les éléments en chêne sont d'une qualité moyenne (nœuds et imperfections) et assez sommairement finis. Les traces d'une restauration apparaissent sur la traverse inférieure sur le dos de la commode (renfort par ajout de pièce en aile de papillon). L'intérieur des côtés probablement doublés de sapin à une date postérieure. L'acajou : le placage est épais et d'un beau veinage flammé. Il faut noter que les trois tiroirs en ceinture présentent juste au-dessus de l'entrée de serrure un trou qui a été parfois rebouché et qui tend à indiquer que d'autres bronzes ont pu être envisagés (comme des piastres à anneaux), mais il est impossible de savoir s'il s'agit d'un repentir ou d'une transformation ultérieure. Les serrures sont d'une qualité très médiocre. L'élément en chêne sur lequel est fixé un morceau d'acajou qui supporte le tablier montre des traces de restaurations, avec notamment l'ajout d'une fine semelle en chêne. Les bronzes : certains sont de qualité exceptionnelle comme les 4 entrées de serrure avec une ciselure d'une grande finesse et une dorure au mercure ; celle du tiroir central avec un petit manque conservé séparément qu'il faudra refixer ; les chutes à motif de pampres sont également dorées au mercure mais pourraient être un surmoulage réalisé au XVIIIe siècle. Les encadrements, rosaces, anneaux de tirage, bagues, sabots et tablier sont en bon état avec quelques usures normales et une dorure au mercure. Ce meuble est dans un état de conservation satisfaisant avec des restaurations d'usage. Si son dessin, le modèle et les bronzes dorés qui le décorent appartiennent au répertoire de l'ébéniste Riesener, certaines constatations soulèvent des questions. En effet cette commode présente certaines incohérences qu'il est difficile d'expliquer comme la différence de qualité observée sur le bâti et la richesse de l'ornementation de bronze doré ; ce qui est vraiment inhabituel chez Riesener. Un autre élément qu'il faut signaler est l'estampille dont l'empreinte laissée par le fer semble parfaitement correspondre aux estampilles relevées sur des meubles de J.H. Riesener bien qu'il existe sur notre commode une différence de profondeur entre les premières lettres frappées sur un montant en acajou et les dernières lettres qui, frappées sur une traverse de chêne, sont moins profondes ; cette différence pourrait s'expliquer par un décalage lié au phénomène de rétractation du bois dans le temps mais ne devrait pas apparaître de cette manière, les assemblages se devant d'être parfaitement plans et réguliers au moment où l'estampille a été apposée. Pour les raisons évoquées, veuillez noter que la commode, lot 89 de la vente PF1911 fait l'objet d'une saleroom notice et est présentée avec la correction suivante : Commode en acajou, placage d'acajou et bronze doré au mercure d'époque Louis XVI, vers 1785 d'après un modèle de Jean-Henri Riesener, l'estampille probablement rapportée. Estimation : 50-80.000€
"In response to your inquiry, we are pleased to provide you with a general report of the condition of the property described above. Since we are not professional conservators or restorers, we urge you to consult with a restorer or conservator of your choice who will be better able to provide a detailed, professional report. Prospective buyers should inspect each lot to satisfy themselves as to condition and must understand that any statement made by Sotheby's is merely a subjective, qualified opinion. Prospective buyers should also refer to any Important Notices regarding this sale, which are printed in the Sale Catalogue.
NOTWITHSTANDING THIS REPORT OR ANY DISCUSSIONS CONCERNING A LOT, ALL LOTS ARE OFFERED AND SOLD AS IS" IN ACCORDANCE WITH THE CONDITIONS OF BUSINESS PRINTED IN THE SALE CATALOGUE."

Catalogue Note

This commode model was developed by Riesener around 1785. Several mahogany copies are now listed, with similar characteristics: a slight central projection outlined by a gilt bronze frame with recesses, surmounting an apron terminating with a pine cone, rounded corners atop fluted tapered legs. The most elaborate productions of this model were invoiced 600 French pounds by Riesener (see A. Pradère, Les Ebénistes français de Louis XIV à la Révolution, Paris, 1989, pp. 378-379). The commode auctioned at Sotheby's Monaco on 21 February 1988, lot 827, is a good example. The Carnavalet Museum also has a commode from this series, which Riesener had outsourced to Weisweiler and bears both stamps (inv., MB 462). 

In this series, our copy is distinguished by the originality and finesse of its bronze ornaments gilted with mercury. The cascades with grapevine motives are found on a smaller Riesener commode, auctioned in Paris, Cornette de Saint-Cyr, 17 June 2009, lot 175. Even rarer, the keyholes with arabesques appear on some royal commissions passed to the cabinetmaker, such as the commodes in the Queen's Nobles' Rooms at the Palace of Versailles (OA 5229) or the Queen's cylinder secretary at the Tuileries (Louvre, OA 5229).

 

The Château of Budé

 

The Château of Budé in Yerres was bought in 1746 by Jacques-Philippe David, fountain engineer and native of Brunoy. His son, Joseph-Philippe David, began in the 1780s the construction of a new wing perpendicular to the castle entrance. Without a doubt, he acquired this commode within these conditions of the castle's overall restoration. He sold his property in 1817 to Henri-François Proton (who also succeeded him as mayor of Yerres). The daughter and heiress of the latter, Rosalie, married Alexandre-Louis-François Hamelin and the Château of Budé remained within the Hamelin family until 2000.