Lot 212
  • 212

MASQUE, DOGON, MALI |

Estimate
30,000 - 50,000 EUR
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Description

  • haut. 46 cm ; 18 1/8 in

Provenance

Charles Ratton (1895-1986), Paris
Collection André Fourquet (1928-2001), Paris
Daniel Hourdé, Paris
Collection Marceau Rivière, Paris, acquis ca. 1988

Exhibited

Paris, Ecole Supérieure Internationale d'Art et de Gestion, Art Africain, 23 avril - 3 mai 1991
Amiens, Chapelle de la Visitation, Arts et peuples du Mali, 23 avril - 3 mai 1994
Zurich, Museum Rietberg, Die Kunst der Dogon, 7 mai - 3 septembre 1995
Le Mans, Carré Plantagenêt, musée d'archéologie et d'histoire, Masques d'Afrique, 12 mai - 29 août 2010

Literature

Rivière et Lehuard, Art Africain, 1991, n° 21
Ndiaye, Arts et peuples du Mali, 1994, p. 43, n° 2
Homberger, Die Kunst der Dogon, 1995, p. 122, n° 97
Joubert et Rivière, Masques d'Afrique, 2010, p. 41 et 91, n° 35

Catalogue Note

Profondément ancrés dans les traditions mythologiques, les masques Dogon sont liés à des coutumes dont l’introduction est à mettre en relation avec la naissance de l’humanité, la création du monde et la mort. « En raison des deux cornes qui se dressent telles des oreilles de part et d’autre du visage, le masque est considéré comme la représentation d’une antilope. Il fait songer à l’antilope mythique walu. Cet animal avait été chargé par le dieu créateur amma de protéger le soleil du renard yurugu » (Hahner-Herzog, Kecskési et Vajda, L’Autre Visage. Masques Africains de la Collection Barbier-Mueller, 1997, p. 48). A l’importance mythologique de ce masque passé entre les mains de Charles Ratton et d’André Fourquet, répond la modernité du geste sculptural amplifiée par la beauté de la polychromie. Les grands yeux évidés en triangles inversés encadrent un long nez qui présente la particularité d’être ajouré, surplombant la bouche, ronde et protubérante. S’ajoutent les traces de pigments noirs et de kaolin dans les creux du visage qui, associées à la très belle patine, attestent le grand archaïsme de ce masque et l’apparentent à celui offert par Lester Wunderman au Metropolitan Museum of Art en 1979 (inv. n° 1979.541.7).

Deeply rooted in mythological traditions, Dogon masks are associated with customs relating to the birth of humanity, the creation of the world and death. "By dint of the two horns jutting out like ears on either side of the face, this mask is considered a representation of an antelope. It brings to mind the mythical walu antelope. This animal had been tasked by the creator god amma to protect the sun from yurugu, the fox" (Hahner-Herzog, Kecskési and Vajda, L’Autre Visage. Masques Africains de la Collection Barbier-Mueller, 1997, p. 48).

The mythological importance of the Rivière mask parallel to the modernity of the sculptural technique amplified by the beauty of its polychromy. Large hollowed-out eyes in inverted triangles frame a long nose that stands out for its openwork design set above the round, protruding mouth. Traces of black pigments and kaolin in the hollows of the face, which, associated with the beautiful patina, attest to the great archaism of this mask. For a closely related mask; see the Metropolitan Museum of Art gift of Lester Wunderman in 1979 (inv. No.1979.541.7).