Lot 22
  • 22

BAUDELAIRE. POÈME AUTOGRAPHE SIGNÉ CHARLES BAUDELAIRE, [LA CLOCHE FÊLÉE], [1851-1855], 1 P. IN-16 OBLONG

Estimate
25,000 - 30,000 EUR
Log in to view results
bidding is closed

Description

  • Charles Baudelaire
  • [La Cloche fêlée]. Poème autographe signé Charles Baudelaire, [1851-1855].
1 page in-16 oblong (94 x 150 mm), sous chemise demi-maroquin noir moderne. Précieux manuscrit d’un célèbre poème des Fleurs du Mal. Seul manuscrit connu de ce poème. D’abord publié sous le titre « Le Spleen » dans Le Messager de l’Assemblée (9 avril 1851), ce poème parut ensuite sous le titre « La Cloche » dans la Revue des Deux Mondes (1er juin 1855), puis, sous le titre « La Cloche fêlée » dans le Journal d’Alençon (17 mai 1857), et dans Les Fleurs du Mal. Ce feuillet provient d’un album. Les variantes avec la version définitive des Fleurs du Mal ont permis à Claude Pichois de situer cette copie autographe entre 1851 (parution dans Le Messager de l’Assemblée) et 1855 (publication dans la Revue des Deux Mondes). Citons les deux dernières strophes, où se concentrent les variantes les plus importantes : Moi, mon âme est fêlée, et lorsqu’en ses ennuisElle veut de ses chants peupler l’air froid des nuits,II arrive souvent que sa voix affaiblieRessemble aux hurlements d’un blessé qu’on oublieAuprès d’un lac de sang, sous un grand tas de morts,Et qui meurt sans bouger dans d’immenses efforts. Œuvres complètes, éd. Cl. Pichois, Pléiade, 1975 (t. I, p. 71-72 ; voir aussi p. 972, où l’existence de ce manuscrit est mentionnée). Trace de colle aux coins du verso, dont certaines ombres transparaissent légèrement au recto. Édition originale de la traduction de Baudelaire. Envoi autographe au crayon sur le faux-titre : à mon ami Gaïffe,Ch. Baudelaire Suivi de cette note de la main du poète : J’aurai dans peu de joursle plaisir de vous offrirle premier vol. avecquelques fautes de moins. Adophe Gaïffe, journaliste et dandy né en 1830, fut notamment secrétaire de L’Article et rédacteur en chef du quotidien La Presse. Ami proche de Baudelaire, Théophile Gautier et Flaubert, il est évoqué par les frères Goncourt dans Les Hommes de lettres et par Arsène Houssaye dans ses Confessions. L’exemplaire est cité dans les Œuvres complètes de Baudelaire, correspondance générale, (1953, t. VI, p. 16, n° 1026). Nous remarquerons que la pièce de titre du volume porte Edgar Poe par Baudelaire. Rousseurs aux 40 premières pages. Charnières et coins frottés.