Lot 99
  • 99

COUPLE DE STATUES, DOGON, MALI |

Estimate
80,000 - 120,000 EUR
bidding is closed

Description

  • haut. 57 cm ; 22 1/2 in

Provenance

Collection Gaston de Havenon (1904-1993), New York
Collection Daniel (1929-2015) et Marian Malcolm, New York
Loudmer, Paris, 28 juin 1990, n° 92
Collection privée, Paris, acquis lors de cette vente

Literature

McKesson, "La Collection Marian et Daniel Malcolm" in Arts de l'Afrique Noire, n° 54, 1985, p. 11

Condition

Very good condition overall. There is one stable crack on the right arm of the figure standing on the right and very few losses concerning the earrings of the statues. There is a loss on the right side of the neck. Wear consistent with age and use within the culture. Beautiful black patina.
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Catalogue Note

Selon Hélène Leloup, les "couples" de statuettes évoquent probablement, chez les Dogon, une naissance gémellaire. Ils sont sculptés « lors de la naissance de jumeaux et installés sur les autels dédiés aux Nommo, les premiers jumeaux venus du ciel. Les sacrifices garderont les enfants en bonne santé et permettront le renouvellement de cet honneur » (Leloup, Statuaire Dogon, 1994, p. 56 et 63).  Ici l'union primordiale des deux êtres est superbement formulée par les corps associés dans un même bloc sculptural, l’homme enlaçant son épouse primordiale. Représentés, comme tous les dignitaires, sur le tabouret cheffal, l’homme et la femme sont sur le même plan symbolisant ainsi l’image originelle de l’égalité des sexes. La rigueur géométrique de la construction et le traitement singulier des visages apparentent étroitement cette œuvre au couple de l’ancienne collection Murray et Barbara Frum (Leloup, idem, n° 135) et à celui conservé au Musée Rietberg de Zürich (inv. n° RAF 215). Selon Hélène Leloup, (idem, pp. 181-182) ils sont tous trois caractéristiques du style de Tomo-Ka, originaire du sud-ouest de la pleine du Séno-Brassara, lieu de cohabitation des peuples dogons avec les Bamana et les Bobo. C’est cette mixité culturelle et ces influences communes qui expliquent ce style fortement individualisé, entre réinvention géométrique et naturalisme des visages.