Paire de fauteuils en acajou sculpté d'époque Louis XVI, estampillée G. IACOB et portant la marque ASS NAT

le dossier ajouré, les supports d'accotoir en balustre cannelé, la ceinture en fer à cheval reposant sur des pieds fuselés cannelés

- Vente à Paris, Daguerre, le 28 juin 2002, lot 293
- Vente à Paris, Tajan, le 16 décembre 2009, lot 165

The illustration is accurate. Good overall condition. Four moldings are slightly restored at the back of a front leg. The carving of both backs has been slightly restored. Both constructions are firm and sound. The upholstery is in very good condition. Ready to display.
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Georges Jacob, menuisier reçu maître en 1765

Influencé par les modèles anglais de Chippendale et d'Adam, Georges Jacob se distingua, à la fin du règne de Louis XVI, par la qualité de ses sièges en acajou, auxquels il chercha continuellement à donner de nouvelles formes. Parmi ses commanditaires avides de nouveautés, figuraient la marquise de Marbeuf ou encore Madame Trudaine : provenant de cette dernière, une paire de chaises de Jacob ornées du même ajourage mais dans un dossier lyre fut vendue le 8 décembre 1964 au Palais Galliera, lot 93. Une paire de chaises quasi-identique à ces fauteuils (à l'exception des pieds) estampillée par Henri Jacob est conservée au musée du Louvre (inv. OA 10981-10982).
Enfin, une paire de chaises du même modèle par Georges Jacob, portant également la la marque ASS NAT, s'est vendue dans ces salles le 14 mai 2014, lot 196. Le Mobilier national conserve aussi des fauteuils de ce modèle (in N. de Reyniès, Le Mobilier domestique, Paris, 1987, tome I, p. 113). 
Comme ces derniers sièges mentionnés, nos fauteuils font sans doute partie d'une livraison de Jacob pour l'Assemblée Nationale durant la Révolution, peut-être celle du 16 Ventôse an II (6 mars 1794) : « fournitures faites à la Convention Nationale en meubles et façon de meubler, fourniture de meubles et de chaises aux Comités de Salut Public et de sûreté générale ». 
La marque ASS NAT fut utilisée sous la Révolution pour distinguer le mobilier réservé à l'usage de l'Assemblée Nationale. Les meubles destinés au service de l'Assemblée furent dans un premier temps prélevés dans les réserves du Garde-Meuble royal ; cet ameublement fut bientôt complété par les saisies révolutionnaires opérées chez les émigrés, mais aussi par des commandes spécifiques, notamment à Jacob qui continua de livrer la Convention en 1797, et le conseil des Cinq-Cents en 1798.