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Grande statuette en argent partiellllement doré et laqué représentant un danseur indigène noir, peut-être Bamberg entre 1680 et 1720, poinçon d'orfèvre NR ou MR
Description
- silver
- Haut. 37,5 cm, diam. plateau 22 cm, 1.672,5 g ; 14 3/4 in. high, the upper stand 8 3/4 in. large
Provenance
- Ancienne collection des comtes de Rosebery à Mentmore Towers, vente Sotheby's à Londres, le 19 mai 1977, lot 692
Condition
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Catalogue Note
Le poinçon d'orfèvre NR ou MR n'a pu être attribué avec certitude. Une hypothèse a été émise l'attribuant à Moritz Rachel, né à Kiel en 1639 et mort à Dresde en 1697. Cet orfèvre a d'abord travaillé à Hambourg en 1658 puis à Dresde chez Nicolaus Weishun. Il effectua un long voyage qui le mena de Dresde à Prague, Nuremberg, Augsbourg, Münich, Ulm, Strasbourg, Paris, puis en Angleterre et revint en 1664 à Dresde. A partir de 1666, il est orfèvre à la Cour de Dresde. Il eut un fils, également prénommé Moritz, orfèvre de la Cour, qui devint orfèvre en 1699 et mourut en 1717. Cependant, nous n'avons pas pu trouver de représentation de leurs poinçons d'orfèvre. Rosenberg, dans son ouvrage Der Goldschmiede Merkzeichen, Frankfurt, 1923, vol. II, n° 1766 mentionne simplement que le poinçon du père porte les lettres MR dans un ovale.
Le poinçon d'importation russe HM correspond à Nikifor Moshchalkin, maître-essayeur actif à Saint-Pétersbourg entre 1772 et 1800 ; son poinçon d'essai est également insculpé sur les pièces du fameux service Orloff commandé à Jacques-Nicolas Roettiers par la tsarine Catherine II, importé essentiellement en 1784.
Le thème des Africains a été mis en exergue à Dresde par les orfèvres de la famille Dinglinger. Il s'agit des trois fils de Conrad Dinglinger né et mort à Biberach (1634-1683). Biberach est une ville située près d'Ulm, pas très loin d'Augsbourg. L'aîné, le plus connu, Johann Melchior Dinglinger, est né à Biberach en 1664 et est mort à Dresde en 1731. Ses oeuvres, en lien avec le sculpteur Baltahazar Permoser, pour le roi de Saxe Auguste Le Fort, sont universellement connues, principalement conservées à la Grünes Gewolbe de Dresde. Cependant, Dinglinger a utilisé l'ébène pour les corps des deux guerriers et des deux serviteurs maures portant des perles baroques, ainsi que pour celui d'un cavalier noir jouant des timbales, illustrés dans l'ouvrage de Dirk Syndram, Prunkstücke des Grünes Gewolbes zu Dresden, 1997, p. 112-113. Le second, Georg Friedrich Dinglinger est né à Biberach en 1666 et est mort en 1720 à Dresde. Le dernier, Georg Christoph, est né en 1668 à Biberach et est mort en 1746 à Dresde. Le premier et le troisième sont qualifiés de Hofjuwelier de la Cour, le second de Hofémailleur de la Cour.
Dans un ouvrage sur Johann Melchior Dinglinger, der Goldschmied des deutschen Barock, Berlin, 1962, Erna von Watzdorf illustre plus d'une douzaine d'indigènes noirs, principalement dans le volume I. En particulier, p. 299, deux noirs présentent un socle à damier très semblable à celui présenté ici.