Nicaise de Keyser

Probablement ancienne collection du roi de Württemberg ;
Vente Christie's, Londres, 21 juin 2002, n°202 ;
Galerie Michel Roche, Paris ;
Acquis du précédent par le propriétaire actuel

Liste des oeuvres de N. de Keyser incluse dans la notice de Henry Hymans sur La vie et les travaux de Nicaise de Keyser, Bruxelles, 1889, p.39

The canvas is unlined. There are some faint lines of craquelure (as just visible in the catalogue illustration) UV light reveals some very minor retouching for a painting of this size, notably a C-shaped restoration in the lower left circa 5 by 6 cm long, a little one to the lower left below the plan, and a vertical stroke in the dark pigments of the figures’ fabric. This painting is otherwise in good condition and ready to hang. Presented in an impressive gilt frame
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Né à Santvliet le 26 août 1813 alors que la Belgique était sous la domination des Pays-Bas, Nicaise de Keyser étudia à l'Académie royale d'Anvers sous les professorats de Joseph Jacobs (1805-1855) et de Matthias Van Bree (1773-1839), tous deux peintres néoclassiques de l'école de Jacques-Louis David.
Au Salon triennal de Bruxelles de 1836, il obtint un succès éclatant avec la Bataille des éperons d'or, conservée aujourd'hui au musée de Flandre de Cassel et représentant le commandant français Robert II d'Artois sous la menace de l'infanterie flamande. Cette oeuvre assura immédiatement sa renommée ; il devint le peintre le plus célèbre de Belgique. Après 1840, l'artiste se tourna vers le classicisme, trouvant fréquemment ses motifs dans la Bible et la mythologie. Il exécuta également des scènes de genre à fort caractère historique ainsi que de grandes allégories.
Notre tableau se rattache à cette thématique très classicisante des allégories de l'Orient et de l'Occident. La célèbre peinture Italia et Germania réalisée par Friedrich Overbeck en 1828 et conservée à la Neue Pinakotek de Munich évoquant les deux cultures Nord et Sud se situe dans la même veine.

A partir de 1845, Nicaise de Keyser devint le portraitiste des grandes familles royales et princières des Pays-Bas, de Württemberg et de Belgique. De 1862 à 1872, il peignit dans le hall du musée des Beaux-Arts d'Anvers une série de tableaux sur la gloire de l'Ecole d'Anvers. Il joua un rôle de premier plan à l'Académie royale d'Anvers dont il fut le directeur de 1855 à 1879.