Lot 40
  • 40

Charles-Antoine Coypel

Estimate
70,000 - 120,000 EUR
bidding is closed

Description

  • Charles-Antoine Coypel
  • La diseuse de bonne aventure
  • Porte une signature en bas au centre C. Vanloo
  • Huile sur toile
  • 35 1/8 x 26 1 3/8 inches

Provenance

Probablement Ange-Laurent de La Live de Jully, Paris, vers 1764 ;
Sa vente, Paris, 2-14 Mai 1770, lot 81 ;
Collection privée, Paris, depuis 1950 jusqu'à 2000 ;
Vente anonyme, New York, Christie's, 27 janvier 2000, lot 17 ;
Acquis à cette vente

Literature

P.-J. Mariette, Catalogue historique du Cabinet de peinture et sculpture françoise de M. de Lalive, 1764, pp. 14-15 ;
M. Hébert, Dictionnaire pittoresque et historique, ou Description d'architecture, Peinture, sculpture...de Paris, Versailles, Marly..., 1766, I, p. 118 ;
A. Siret, Dictionaires des peintures de toutes les écoles depuis l'origine de la peinture jusqu'à nos jours, 1833 (deuxième ed. 1866), p. 225 ;
C. Blanc, Histoire des peintres de toutes les écoles. Ecole française, 1862, II ('Charles Coypel'), p. 8 ;
L. Courajod, Livre-journal de Lazare Duvaux, marchand-bijoutier ordinaire du roi (1748-1758), 1873, I, p. 281 ;
R. James, Painters and their works, a dictionary of great artists who are not now alive, giving their names, lives and the prices paid for their works at auction, 1896, p. 247;
H. Mireur, Dictionnaire des ventes d'art faites en France et à l'étranger pendant les XVIIIe et XIXe siècles, 1902, II, p. 305 ;
I. Jamieson, Charles-Antoine Coypel, premier peintre de Louis XV et auteur dramatique (1694-1752), sa vie et son oeuvre artistique et littéraire d'après des documents inédits, suivies d'une de ses comédies inédits, 1930, pp. 1-2. ;
C. B. Bailey, Ange-Laurent de La Live de La Jully: A Facsimile Reprint of the Catalogue Historique (1764) and the Catalogue Raisonné des Tableaux (Mars 5, 1770), 1988, pp. XLVIII-XLIX, 14-15, 42 ;
T. Lefrançois, Charles Coypel, Peintre du roi (1694-1752), 1994, no. P377 (comme perdu)

Catalogue Note

Penchée sur la main d’un jeune homme, une diseuse de bonne aventure lit les lignes inscrites dans sa paume. Les yeux levés vers lui, elle lui fait part de ses découvertes. Le jeune homme, richement vêtu, l’écoute attentivement. Son regard mélancolique nous éclaire sur les raisons de cette consultation : amoureux éconduit ou encore plein d’espoir, il espère des réponses plus qu’il ne les attend.

Cette charmante toile d’Antoine Coypel fut redécouverte en 2000 après que l’on ait perdu sa trace depuis le XVIIIe siècle. Thierry Lefrançois, qui a confirmé l’attribution au peintre en 2000 après avoir déclaré l’œuvre perdue dans son catalogue raisonné de 1994, l’a identifiée comme étant probablement le tableau intitulé Une Bohémienne dans le catalogue de la collection de Lalive de Jully, rédigé en 1764. En effet, la description du catalogue de Mariette correspond à celle de notre œuvre (voir P.-J Mariette). Le catalogue de vente de Pierre Rémy pour la vente Lalive de Jully de 1770, en revanche, décrit l’œuvre comme présentant une « tête de nègre » entre la diseuse de bonne aventure et le jeune homme, une figure qui n’est pas mentionnée dans le catalogue de Mariette, et absente de cette composition.

Charles-Antoine Coypel fait partie de la troisième génération de l’illustre famille d’artistes Coypel, une des plus grandes dynasties artistiques en France. Petit fils de Noël Coypel (1628-1707) et fils d’Antoine Coypel (1661-1722), il intégra l’Académie Royale vers 1715 et, à l’image de son père, fut nommé Premier peintre du roi en 1747. Son œuvre, qui se détache largement du style Rococo en faveur du style plus classique de la fin du XVIIe siècle, rencontra une grande popularité à cette époque. Aujourd’hui encore, ses plus belles œuvres, comme son Roland et le mariage d’Angélique (vendu dans nos salles le 26 janvier 2012, lot 86, pour plus de $3.5 millions) continuent d’atteindre des montants record. Coypel effectua également une gravure en 1706 – sa toute première, à l’âge de douze ans, du même sujet. Il existe également une étude non-publiée, aux trois crayons, pour la tête de la diseuse de bonne aventure, conservée dans une collection particulière à New-York.
Les talents artistiques de Charles-Antoine Coypel étaient multiples. Remarquable peintre, il fut également un pastelliste accompli mais aussi un homme de théâtre : il produisit ainsi deux tragédies et plusieurs comédies.