Lot 244
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Important cabinet en ébène, bronze doré et panneaux de pierres dures, travail italien, probablement florentin, de la seconde moitié du XIXe siècle

Estimate
100,000 - 150,000 EUR
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Description

  • Haut. 257 cm, larg. 192 cm, prof. 62 cm
  • Height 9 ft; width 6 ft 3 1/2 in; depth 11 in
comprenant une pendule au sommet, ouvrant à plusieurs tiroirs masqués dans l’architecture du meuble, les façades ornées de panneaux de lapis lazuli, jaspes, albâtre, onyx, brocatelle et sarrancolin, à décor de colonnettes à cannelures de cuivre et chapiteau de bronze doré, les niches garnies de statuettes de bronze doré ; le piétement à figures de sphinges

Provenance

- Ancienne collection de Philippe (1837-1905) et Marie (1845-1912), comte et comtesse de Flandre, en leur palais rue de la Régence à Bruxelles, puis par descendance à leur arrière-petite-fille Joséphine-Charlotte (1927-2005), grande-duchesse de Luxembourg 
- Vente à Londres, Sotheby’s, le 23 janvier 2014, lot 48

Condition

This impressive cabinet is in an overall good restored condition. It has had a varnish applied to it in the past that has toned down the colours of the stones and bronzes and therefore we recommend its removal. There are shrinking cracks to both sides of the upper section and small losses to mouldings (to back right hand side; to front on the right side). It has a new back board. Large number of pillars loose with two detached, one from top left, one from drawer in bottom right. There are small losses and cracking to ebony veneers and one loss to veneer of central column. Three brass inlaid stringing have lifted need to be re-attached. The crowns of the sphinxes have repaired breaks and one of them lost its onyx stone. The fitted clock with a late 19th century French movement by Marti and striking on a coiled gong. The present movement is complete with the exception of the pendulum but has been very crudely fitted to the older dial and is very dirty and not capable of working as currently set up. The clock feature of this cabinet should be seen as decorative only in its present configuration. The hands have also been replaced and do not fit the dial properly. Please note that this condition report was made on September 1rst 2016 inside Robert de Balkany's hôtel rue de Varenne; this lot will be shipped to Sotheby's galleries before the exhibit and the sale.
"In response to your inquiry, we are pleased to provide you with a general report of the condition of the property described above. Since we are not professional conservators or restorers, we urge you to consult with a restorer or conservator of your choice who will be better able to provide a detailed, professional report. Prospective buyers should inspect each lot to satisfy themselves as to condition and must understand that any statement made by Sotheby's is merely a subjective, qualified opinion. Prospective buyers should also refer to any Important Notices regarding this sale, which are printed in the Sale Catalogue.
NOTWITHSTANDING THIS REPORT OR ANY DISCUSSIONS CONCERNING A LOT, ALL LOTS ARE OFFERED AND SOLD AS IS" IN ACCORDANCE WITH THE CONDITIONS OF BUSINESS PRINTED IN THE SALE CATALOGUE."

Catalogue Note

Ce cabinet est à rapprocher des productions de l’Opificio delle Pietre Dure de Florence, fondé en  1588 par le grand-duc  Ferdinand Ier de Médicis. Les ateliers de l’Opificio devinrent vite célèbres pour leur virtuosité à employer toutes sortes de pierres dures et semi-précieuses comme le lapis-lazuli, l’agate, la calcédoine ou encore la malachite, et à les insérer dans des meubles en ébène, créant ainsi de somptueux contrastes de couleurs.

Les artisans du XIXe siècle continuèrent à s’inspirer de leurs aînés,  les ateliers grand-ducaux conservant encore dans leurs collections des cabinets du XVIIe siècle en ébène et pierres dures. Ces derniers constituèrent  des modèles, non seulement pour les artisans de l’Opificio mais aussi pour d’autres ateliers florentins, comme ceux de Pasquale Leoncini ou d’Andreas Picchi.

Le cabinet présenté ici, par son ambitieuse architecture et le luxe de son décor, se distingue de la production habituelle destinée au nombre croissant touristes visitant Florence au XIXe siècle. Ce type de meuble était plus spécialement réservé à l’élite des visiteurs européens, comme les grandes familles régnantes ou princières.

Comme le montre la photographie illustrée ci-contre, notre cabinet figura dès la fin du XIXe siècle au palais de Flandre, résidence bruxelloise du prince héritier de Belgique, Philippe (1837-1905), comte de Flandre. Ce dernier épousa en 1867 Marie de Hohenzollern-Sigmaringen (1845-1912) ; le couple s’installa dans ce palais, situé à l’angle de la place Royale et de la rue de la Régence, en mai 1868. Philippe ne monta jamais sur le trône mais son fils cadet Albert devint roi des Belges en 1909. Le cabinet passa ensuite dans les collections de Léopold III, puis dans celles de sa fille Joséphine-Charlotte (1927-2005), devenue par son mariage  grande-duchesse du Luxembourg en  1964.