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Importante pendule figurant Uranie en bronze patiné et doré d'époque Empire, vers 1810-1815
Description
- Haut. 90 cm, larg. 60 cm, prof. 27 cm
- Height 35 1/2 in, width 23 1/3 in, depth 10 2/3 in
Condition
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Catalogue Note
En 1811, Bailly se vit commander par le garde-meuble impérial une pendule sur le thème d’Uranie, sur un socle de marbre rouge griotte, pour le prix de 4,000F ; elle était destinée au Salon des Princes de l'appartement de l'Empereur au Grand Trianon où elle se trouve toujours aujourd'hui (fig. 1 ; cf. P. Arizzoli-Clémentel et J.P. Samoyault, Le Mobilier de Versailles, Chefs-d'Oeuvre du XIXe siècle, Dijon, 2009, n°107, pp. 286-287). Bailly avait déjà livré une pendule similaire en 1808 pour le Grand Cabinet de l'Empereur à Compiègne (volée en 1998).
L'horloger fut à nouveau sollicité en 1813 pour réaliser un modèle identique, également avec un socle griotte, pour le troisième salon de l'Impératrice au palais du Quirinale à Rome. Le Quirinale (anciennement Palazzo di Monte Cavallo) était prévu comme résidence impériale de Napoléon Ier lorsque Rome deviendrait la seconde capitale de l’Empire Français. La pendule livrée pour le Quirinale fut enregistrée dans le Journal du Garde-Meuble de 1814. Le 28 août 1816, elle fut finalement envoyée aux Tuileries et placée dans la Salle du Trône où elle resta jusqu’en 1841 ; cette même année, elle fut envoyée à Fontainebleau où elle est toujours visible aujourd'hui dans les appartements des Princes, actuel musée Napoléon Ier (fig. 2 ; cf. P. Arizzoli-Clémentel et C. Gastinel-Coural, "Il Progetto d'Arredo del Quirinale Nell'Età Napoleonica" in Bolletino d'Arte n°70, p. 288, pl. 38).
Le Bayerisches Museum de Munich conserve un quatrième exemplaire par Bailly de cette pendule. Enfin, un dernier exemplaire signé de sa main, entièrement en bronze doré, se trouvait il y a peu sur le marché de l'art européen.
Les bronzes de cette pendule sont traditionnellement attribués à Jean-François Denière (1775-1866), peut-être inspirés de la composition imaginée vers 1770 par l'architecte Charles de Wailly : avec le concours du sculpteur Houdon et de l'horloger Lepaute, il avait conçu une pendule mettant en scène une allégorie de la Géographie pointant son compas sur un globe terrestre (château de Fontainebleau). Ici, la composition est remise au goût du jour, teinté d'égyptomanie.
Le modèle inspira d'autres bronziers comme Claude Galle (vente à Fontainebleau, étude Osenat, le 29 septembre 2013, lot 197), Choiselat-Gallien (vente à Paris, étude Kohn, le 10 septembre 2014, lot 112) ou encore Louis-François Jeannest, dit Janet (cf. H. Ottomeyer, P. Proschel et al., Vergoldete Bronzen, Munich, 1986, p. 395, fig. 5.18.6). Sous la Restauration et la Monarchie de Juillet, le modèle fut en général exécuté entièrement en bronze doré, y compris Uranie et le socle.