Armoire à deux corps en noyer sculpté, travail français, probablement parisien, de la fin du XVIe/début du XVIIe siècle

la partie supérieure surmontée d'un fronton triangulaire brisé centré d'une figure de Diane chasseresse et d'un entablement sculpté d'aigles et de mufles de lion, flanquée de colonnes, ouvrant à deux vantaux ornés de têtes de putti ailées, de plaques de marbre, des allégories du Printemps et de l'Eté et de sphinges ; la partie inférieure ouvrant à un tiroir orné d'une tête de putto ailée et de plaques de marbre, et à deux vantaux sculptés des allégories de l'Automne et de l'Hiver ; reposant sur des pieds en boule aplatie 

Notre meuble appartient à un corpus restreint d'armoires à deux corps en noyer sculpté et plaques de marbre, produites à Paris depuis le dernier quart du XVIe siècle jusqu'aux années 1620. Celle de l'ancienne collection Arconati-Visconti conservée au Louvre présente le même fronton brisé orné de volutes feuillagées et des reliefs aux sphinges très proches (inv. OA 6970). L'armoire provenant des collections Rothschild au château de Ferrières comporte des allégories du Printemps et de l'Eté très similaires, ainsi que des médaillons aux cygnes identiques, et le tiroir est orné d'une tête de putto (vente Sotheby's à Monaco, le 3 décembre 1994, lot 9). A l'instar de l'exemplaire du Musée des Arts décoratifs (GR 801) dont les figures mythologiques sont inspirées des gravures de Goltzius, les allégories des Saisons sont très probablement réalisées d'après l'oeuvre d'un artiste maniériste, tels Bartholomeus Spranger ou Maerten de Vos.