Lot 51
  • 51

Vésale, André -- Jacques Dubois

Estimate
5,000 - 7,000 EUR
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Description

  • Vésale, André -- Jacques Dubois
  • Epistola, rationem modumque propinandi radicis Chynae decocti, quo nuper inuictissimus Carolus V Imperator usus est, pertractans: & praeter alia quaedam, epistolae cuiusdam ad Iacobum Sylvium sententiam recensens. Bâle, Jean Oporinus, 1546. — [Relié à la suite :] Sylvius, Jacob. Methodus medicamenta componendi. Paris, Christian Wechel, 1541.
  • ink on papaer and eather
2 ouvrages en un volume  in-4 (276 x 185 mm), vélin souple à recouvrement,  titre manuscrit inscrit en long au dos, traces d'attaches de vélin (Reliure de l'époque). Etui de maroquin brun doublé de daim.
Quelques mouillures pâles, et piqûres. 

Vésale et son adversaire réunis en un volume, annoté à l'époque.



Rare première édition de la longue lettre de Vésale (Bruxelles, 1514 - Grèce, 1564) à son ami médecin Joachim Roelants. Le frère de Vésale, Franciscus, impressionné par son contenu, la recopia et la confia à imprimer à Jean Oporin, dont le superbe travail trois ans auparavant sur l'Humani corporis fabrica était reconnu par les deux frères. Elle fut rééditée la même année à Venise, et en 1547 à Lyon.
Elle offre la première description de la racine de Chine que Vésale avait utilisée pour soigner la goutte de Charles Quint. La racine porte le nom de « bois d’esquine, Squine » dans les traités de pharmacopée français du XVIe  siècle.



Elle marque la rupture définitive de Vésale avec Dubois.



L'Epistola radicis Chynae marque la rupture définitive de Vésale avec Dubois et l'anatomie traditionnelle. Vésale y réaffirme avec force la valeur de l’observation empirique et sa fierté d’avoir ouvert de nouvelles voies aux étudiants et à la science médicale. Elle est à la fois une défense des doctrines exposées dans sa Fabrica contre les critiques de son ancien maître, une description triste et émouvante de sa vie trois ans après la publication de son opus magnus, copié, plagié, incorrectement cité, et un rare témoignage de ce que pouvait ressentir en 1546 un homme de sciences de premier plan ayant brûlé ses manuscrits en quittant la France pour entrer au service de l’empereur.



La très rare première édition du Methodus medicamenta de Jacques Dubois, est reliée à la suite. Dubois le destine à aider ses élèves à mieux appréhender les textes anciens qu'il soutient contre les anatomistes modernes dans la violente controverse sur la saignée. Trois ans après les Tabulae sex (1538) et deux ans après l'Epistola venae (1539), ce professeur à l'école de médecine de Paris, et futur professeur au Collège Royal, farouche partisan du galénisme, y déverse des invectives d'une rare brutalité contre certains de ses anciens élèves, entraînant Vésale à se justifier précisément dans sa Lettre sur la racine de Chine reliée en tête.



Exceptionnel exemplaire annoté par deux anatomistes humanistes de l'époque.



Dans ce recueil réunissant Vésale et son adversaire, la seconde main est celle d'un lecteur partisan de Vésale. Dans les marges du texte de Vésale, il annote les occurrences du nom de Dubois  "qui a écrit contre Vesale et a abusé du nom de son disciple", ajoutant que "Dire que Galien n’a jamais rien dit de faux est une mensonge", et notant les erreurs de Galien relevées par Vésale : "Galenus hominum corpora non secuit…" (Galien ne pratiquait pas de dissections des corps humains). Son corpus de notes est un clair témoignage de la position des rares amis de Vésale à cette date.



Selon Jean Blondelet, qui posséda cet exemplaire, le second annotateur serait le grand anatomiste Giambattista Canano, l'auteur du très beau Musculorum dissectio, dont l'impression à Ferrare en 1541 fut interrompue (ne furent tirées que 12 splendides cuivres décrivant les muscles indépendamment les uns des autres) lorsque Canano prit connaissance de la Fabrica de Vésale, à Ferrare en 1542. 
Ces notes couvrent ici les pages 61 à 65 consacrées aux muscles.
C'est aussi Canano qui, en 1546, année de publication de cette Epistola, confie à Vésale sa plus grande découverte : la fonction des valves dans les veines qui, expliquera plus tard Vésale sans en comprendre la portée, "permettaient de s'opposer au reflux du sang".



En superbe état, en vélin de l'époque, il provient de la bibliothèque Jean Blondelet.



Ex-libris sur la garde, Francisci Orientalis Cingolani, de Francesco Orientale da Cingoli, « argentiere » (orfèvre) de Cingoli en Italie, actif de 1573 à 1584. 



Cushing, Vesalius VII. -1. -- Garrison-Morton 1810.1. -- Norman 2141.

Condition

Quelques mouillures pâles, marginales et angulaires et piqûres. Quelques taches à la reliure.
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