- 46
Sophocle
Estimate
30,000 - 50,000 EUR
bidding is closed
Description
- Sophocle
- Tragoediae VII. Heidelberg, Jerôme Commelin, 1597.
- ink, paper and leather
In-8 (161 x 98 mm). Maroquin rouge janséniste, doublure de maroquin bleu ornée d'un grand décor compartimenté orné de fleurons filigranés, doubles gardes, tranches dorées (Capé). Boîte de maroquin rouge moderne, signée Goy et Vilaine.
Le cahier B est complet en 7 ff. Petit manque angulaire au f. KKiiij sans manque de lettres. Sans le dernier f., blanc.
Edition en grec et latin, donnée par Guillaume Canter (parue la première fois en 1579 chez Plantin), basée sur celle de Turnèbe. Canter arrange les chœurs suivant un système métrique qui sera conservé dans toutes les éditions postérieures. L’édition de 1597 donne le texte de Canter, mais ni ses annotations ni les scolies.
D'un tragédien à l'autre, très précieux exemplaire de Jean Racine, portant sa signature autographe. Il contient de sa main une note en grec page 122 et une remarque en français au bas de la page 145 concernant le vers 608, partiellement biffé, à propos de l'âge d'Electre : Elle doit avoir pres de 40. ans puisqu'il y en a 20. qu'elle a sauvé Oreste.
Le recensement des livres propres à Jean Racine a occupé les plus grands savants bibliographes, Paul Mesnard, le vicomte de Grouchy, Quérard, parmi d'autres, qui ont tenté de la reconstituer à partir des recherches sur les minutes notariales (l'inventaire après décès), l'examen des exemplaires déposés à la Bibliothèque nationale par Racine puis par son fils Louis, l'étude de la collection achetée par Le Franc de Pompignan à la vente de Louis, rachetée par l'archevêque Loménie de Brienne et donnée à la bibliothèque des jésuites de Toulouse (aujourd'hui collection publique), et enfin le dépouillage de ventes publiques au fil du temps.
La liste la plus complète est certainement celle qui fut dressée par Paul Bonnefon en 1898, "La bibliothèque de Racine", in Revue d'Histoire littéraire de la France, 5e année, 1898, pp. 169 à 219. Il cite cet exemplaire sous le n° CI (p. 215).
Les signatures de Racine sur les exemplaires de sa bibliothèque sont parfois problématiques dû au fait que son fils Louis apposa sa propre signature, assez similaire, sur les exemplaires qu'il conserva. Celle-ci, inscrite sur le faux-titre (f. [Ai]), et non sur le titre comme à l'ordinaire, ne pose cependant aucun problème. Elle doit être comparée à celle que laissa le tragédien au bas de son testament holographe, aujourd'hui conservé à la bibliothèque de Port-Royal.
Des cinq Sophocle que possédait Racine, celui-ci est le seul encore en mains privées.
Les 4 autres : Venise, Alde, 1502, in-8, en latin, conservé à la Bibliothèque nationale. -- Paris, Typis Regiis, Adrien Turnèbe, 1553, in-4, en grec, conservé à la Bibliothèque nationale. -- S.l. (Genève), Henri II Estienne (annot. Camerarius), 1568, in-4, en grec, conservé à la Bibliothèque royale de Belgique. -- Genève, Paul Estienne, 1603, in-4, en latin, conservé à la Bibliothèque municipale de Toulouse.
Belle reliure janséniste doublée signée de Capé, la doublure parfaitement exécutée dans le style des compartiments de Florimond Badier.
De la bibliothèque Adolphe Bordes, inscrit à son catalogue manuscrit inédit, qui l'avait acquis à la vente Armand Durand (février 1895, n° 265). -- Hugues Ouvrard (ex-libris).
Le cahier B est complet en 7 ff. Petit manque angulaire au f. KKiiij sans manque de lettres. Sans le dernier f., blanc.
Edition en grec et latin, donnée par Guillaume Canter (parue la première fois en 1579 chez Plantin), basée sur celle de Turnèbe. Canter arrange les chœurs suivant un système métrique qui sera conservé dans toutes les éditions postérieures. L’édition de 1597 donne le texte de Canter, mais ni ses annotations ni les scolies.
D'un tragédien à l'autre, très précieux exemplaire de Jean Racine, portant sa signature autographe. Il contient de sa main une note en grec page 122 et une remarque en français au bas de la page 145 concernant le vers 608, partiellement biffé, à propos de l'âge d'Electre : Elle doit avoir pres de 40. ans puisqu'il y en a 20. qu'elle a sauvé Oreste.
Le recensement des livres propres à Jean Racine a occupé les plus grands savants bibliographes, Paul Mesnard, le vicomte de Grouchy, Quérard, parmi d'autres, qui ont tenté de la reconstituer à partir des recherches sur les minutes notariales (l'inventaire après décès), l'examen des exemplaires déposés à la Bibliothèque nationale par Racine puis par son fils Louis, l'étude de la collection achetée par Le Franc de Pompignan à la vente de Louis, rachetée par l'archevêque Loménie de Brienne et donnée à la bibliothèque des jésuites de Toulouse (aujourd'hui collection publique), et enfin le dépouillage de ventes publiques au fil du temps.
La liste la plus complète est certainement celle qui fut dressée par Paul Bonnefon en 1898, "La bibliothèque de Racine", in Revue d'Histoire littéraire de la France, 5e année, 1898, pp. 169 à 219. Il cite cet exemplaire sous le n° CI (p. 215).
Les signatures de Racine sur les exemplaires de sa bibliothèque sont parfois problématiques dû au fait que son fils Louis apposa sa propre signature, assez similaire, sur les exemplaires qu'il conserva. Celle-ci, inscrite sur le faux-titre (f. [Ai]), et non sur le titre comme à l'ordinaire, ne pose cependant aucun problème. Elle doit être comparée à celle que laissa le tragédien au bas de son testament holographe, aujourd'hui conservé à la bibliothèque de Port-Royal.
Des cinq Sophocle que possédait Racine, celui-ci est le seul encore en mains privées.
Les 4 autres : Venise, Alde, 1502, in-8, en latin, conservé à la Bibliothèque nationale. -- Paris, Typis Regiis, Adrien Turnèbe, 1553, in-4, en grec, conservé à la Bibliothèque nationale. -- S.l. (Genève), Henri II Estienne (annot. Camerarius), 1568, in-4, en grec, conservé à la Bibliothèque royale de Belgique. -- Genève, Paul Estienne, 1603, in-4, en latin, conservé à la Bibliothèque municipale de Toulouse.
Belle reliure janséniste doublée signée de Capé, la doublure parfaitement exécutée dans le style des compartiments de Florimond Badier.
De la bibliothèque Adolphe Bordes, inscrit à son catalogue manuscrit inédit, qui l'avait acquis à la vente Armand Durand (février 1895, n° 265). -- Hugues Ouvrard (ex-libris).