- 276
Flambeau en porcelaine de Chine bleu turquoise d'époque Kangxi (1662-1722) et monture de bronze doré d'époque Louis XVI, vers 1785
Description
- porcelain gilt-bronze
- Haut. 29,5 cm, larg. 13,5 cm, prof. 11 cm
- Height 11 2/3 in; width 5 1/4 in; depth 4 1/3 in
Provenance
- Collection privée parisienne
Literature
Condition
"In response to your inquiry, we are pleased to provide you with a general report of the condition of the property described above. Since we are not professional conservators or restorers, we urge you to consult with a restorer or conservator of your choice who will be better able to provide a detailed, professional report. Prospective buyers should inspect each lot to satisfy themselves as to condition and must understand that any statement made by Sotheby's is merely a subjective, qualified opinion. Prospective buyers should also refer to any Important Notices regarding this sale, which are printed in the Sale Catalogue.
NOTWITHSTANDING THIS REPORT OR ANY DISCUSSIONS CONCERNING A LOT, ALL LOTS ARE OFFERED AND SOLD AS IS" IN ACCORDANCE WITH THE CONDITIONS OF BUSINESS PRINTED IN THE SALE CATALOGUE."
Catalogue Note
D’après les registres des fournisseurs de Rémond, on trouve :
- le 3 octobre 1785, Rémond doit à « Aubray pour 4 rinceaux des lions chinois, 12 livres » [fig. 1]
- le 18 octobre 1785, il doit à Bandelle « pour 4 rinceaux des lions chinois 10 livres » [fig. 2]
- et le 4 novembre 1785, il doit à Croutelle « pour 4 petits griffons des lions chinois 30 livres » [fig. 3].
Rémond assemble les différents éléments qui composent l’objet avant de le dorer au mat.
Dans l’un des volumes des clients du bronzier apparaît la vente de la paire achevée, le 2 janvier 1786, au célèbre marchand-mercier Dominique Daguerre : « Doit M. Daguerre / Pour monture, ciselure, fonte et dorure mat d’une paire de girandoles à lions de porcelaine, 750 livres » (A.N., 183AQ2, fol. 194.) [fig. 4].
La cohabitation de ces deux éléments - bronze doré et porcelaine importée d’Extrême-Orient - atteste immédiatement de la collaboration de marchands pour la fourniture de la céramique avec celle d’un bronzier talentueux, ici François Rémond, puis de celle d’un marchand-mercier de renom, Dominique Daguerre, pour la commercialisation de ce type de pièce.
Les échanges commerciaux entre Rémond et Daguerre sont largement cités par C. Baulez (op. cit.) qui liste plusieurs modèles de luminaires, « à griffons », « aux enfants chasseurs », « grands faunes » principalement réalisés en bronze. Dans notre cas, le flambeau au chien de Fô, évoque un ensemble raffiné en porcelaine montée bleu céleste. Le musée du Louvre conserve plusieurs objets ayant appartenu à la reine Marie-Antoinette qui furent confiés après son départ de Versailles le 10 octobre 1789 à Dominique Daguerre, qui avait contribué à la création de cette collection. Il fournissait la reine qui avait un goût prononcé pour ces objets. Après la mort de Marie-Antoinette, le successeur de Daguerre, Martin-Eloi Lignereux, établit la liste de ces biens qui furent en grande partie versés dans les collections du musée du Louvre.