Lot 84
  • 84

Estancelin, Louis

Estimate
4,000 - 6,000 EUR
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Description

  • Collection de Cartes concernant les Forêts, Triages et Bois Taillis du Comté-Pairie d’Eu, avec plusieurs Dessins et Etats analogues au Commerce et à la Partie des Bois ; dédiée à Son Altesse Sérénissime Monseigneur le Comte d’Eu… Sans lieu, Gravée par Chambon, 1768.
  • ink on paper and leather
In-4 (247 x 198 mm) de 40 ff.n.ch. gravés d’un seul côté. Maroquin vert mousse, dos à nerfs, compartiments ornés de fleurons et petits fers, trois filets encadrant les plats, roulette intérieure et sur les coupes, tranches dorées (reliure de l’époque).
Maroquin passé, reliure légèrement frottée.

Publication très rare, entièrement gravée sur cuivre.



Dédié à Louis-Charles de Bourbon, comte d’Eu, cet ouvrage « remarquablement documenté » et gravé « avec une extrême finesse » (Pierre Bérès), se compose de 40 feuillets, soit : un titre orné aux armes du comte d’Eu ; une carte générale ; 20 cartes et plans particuliers ; 2 planches montrant la fabrication du verre ; un tableau d’une vente de bois taillé ; une planche montrant, sur un seul « arbre figuré », plusieurs essences poussant dans les forêts d’Eu ; une élévation du château de Rosmenil ; 13 feuillets de texte.



Le cinquième feuillet (carte générale) porte, en tête, une belle scène de chasse à courre qui occupe un tiers de la page.



L’auteur était lieutenant général des Eaux et Forêts du comté-pairie d’Eu.



Superbe atlas topographique et descriptif consacré à une des plus grandes forêts normandes, longtemps attachée au destin de la famille d’Orléans.



Propriété des comtes d’Eu au moment de la Révolution, confisquée puis rendue, en 1814, à Louise Marie Adélaïde de Bourbon, mère de Louis-Philippe, domanialisée en 1852 et rendue à nouveau aux Orléans en 1872, la forêt d’Eu (Seine-Maritime) fut gérée, au début du XXe siècle, par une société civile fondée par des amis proches des Orléans avant d’être définitivement expropriée en 1913.



Bon exemplaire en maroquin du temps.



Provenance : « J. B. St. Colas Canon. » (Rouen, XIXe siècle), avec son étiquette imprimée en rouge collée sur le premier contreplat.



Références : Thiébaud, 155 : « Ce volume, qui n’était évidemment pas destiné au commerce, est d’une grande rareté ». – Pierre Bérès, L’Art de la chasse, le métier de la guerre, cat. 83, 1993, n° 29 (pour l’exemplaire de dédicace acquis à la vente Jeanson, cat. 1987, n° 210).