Lot 246
  • 246

Selincourt, Jean de Sacquespée, Vicomte de

Estimate
3,000 - 5,000 EUR
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Description

  • Le Parfait chasseur, pour l’instruction des personnes de qualité qui aiment la Chasse… Paris, Gabriel Quinet, 1683.
  • ink on paper and leather
In-12 (153 x 88 mm) de 14 ff.n.ch., 390 pp. et un f.n.ch. Maroquin rouge, dos à nerfs, compartiments ornés de fleurons et petits fers d’angle, plats décorés à la Duseuil, petit emblème doré frappé au centre (Amour ailé tenant des flèches d’une main et soutenant de l’autre un grand masque de la comédie posé au sol), dentelle intérieure et sur les coupes, tranches dorées sur marbrure (reliure de l’époque).
Reliure très légèrement frottée, coins émoussés, cotes anciennes de bibliothèque à l’encre sur les gardes.


Unique édition, très rare.



Le vicomte de Selincourt, « Commandant de la Vénerie de Monseigneur le Dauphin », a composé un traité complet de vénerie, fauconnerie et pêche, avec la manière de conduire les équipages, de garnir pigeonniers, garennes, basses-cours et étangs, de prémunir les chiens contre la rage, etc.



Les 22 dernières pages contiennent un précieux lexique commenté « pour entendre tous les Termes des Chasseurs & pour en bien parler ».



Ce tableau exhaustif de la chasse au Grand Siècle a valu au Vicomte de Selincourt d’être cité comme une référence dans le long article Vénerie de Charles Gautier de Vinfrais inséré dans l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert.



Très bel exemplaire, avec de bonnes marges, dans une belle reliure hollandaise du temps.



Provenance : Patrick Hume, premier comte de Marchmont, puis Lord Polwarth (1641-1724), homme d’État écossais. Presbytérien de stricte obédience, le comte de Marchmont étudia le droit à Paris, puis revint en Angleterre et siégea au Parlement, où il prit notamment la défense des covenanters. Cette position, et le soupçon qu’il ait pu participer au complot de Rye House visant à assassiner Charles II, le poussèrent à s’exiler. Membre de la malheureuse expédition du comte d’Argyll sur les côtes d’Écosse en 1685, il se réfugia à Utrecht où il se fit passer pour un « Dr Wallace », chirurgien. Il rentra en Angleterre en 1688. L’initiale W à la plume inscrite au bas du titre se réfère vraisemblablement au pseudonyme adopté en exil, alors que le bel ex-libris gravé et armorié collé sur le premier contreplat fait état de son titre de Chancelier d’Écosse, accordé en 1696.



Références : Thiébaud, 836. – Schwerdt, I, 163. – Souhart, 433. – Harting, 165.