Provenant des collections du Prince-Archichancelier Jean-Jacques-Régis de Cambacérès (1753-1824) Suite comprenant une paire de fauteuils et un canapé en acajou d'époque Consulat estampillés IB SENE, vers 1799

les supports d'accotoirs sommés de mufles de lion, le dossier en crosse, reposant sur des pieds antérieurs fuselés terminés par des pattes de lion et sur des pieds postérieurs en sabre, garniture de cuir brun, les ceintures portant l'étiquette manuscrite "Mr. De Cambacérès l’aîné"

The colour of the leather is less black than on the illustration for the canape. Attractive model in good condition. Few dents and scratches overall the surface particulary on the legs and edges. Structure solid. One back leg of the armchair with a tiny and superficial crack which can be easily refixed. The sofa with a later rail from the back to front seat rail. Previously with two rails. Overall condition is fine. Good provenance, attractive model
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Jean-Baptiste-Claude Sené, menuisier reçu maitre en 1769

Jean-Jacques-Régis de Cambacérès (1753-1824), prince-archichancelier du Premier Empire

 Né à Montpellier dans une famille de la vieille noblesse de robe locale, Cambacérès était l’ainé de deux frères, Etienne-Hubert, futur archevêque de Rouen, cardinal et sénateur et Jean-Pierre-Hugues, général. Sa jeunesse fut marquée par ses études de droit et la faillite de son père qui mit sa famille au ban de la société. Il participa activement en 1789 à la Révolution Française comme conseiller municipal de Montpellier, puis il est élu député de l’Hérault à la Convention nationale. Il exigea que le roi ait les moyens de se défendre lors de son procès sous la Convention et il ne vota pas sa mort sauf en cas d’invasion du territoire. Il entra au Comité de sûreté générale et fut chargé en 1793 avec Merlin de Douai de la classification des lois et de leur réunion en un seul corps. Il coordonna la rédaction du Code civil des Français. Il devint en 1794 président de la Convention, puis du Comité de salut public.

Il acquit en 1791, le domaine de Saint-Drézéry près de Montpellier, vendu comme bien national par la municipalité. Le 20 juillet 1799, Cambacérès est nommé ministre de la Justice. Il s'installe 13 place Vendôme à l’hôtel de Bourvallais jusqu'au 15 décembre 1799. Il emménage en 1800 dans l'hôtel d'Elbeuf sur l'ancienne rue Saint-Nicaise. Nommé prince-archichancelier en 1804 par Napoléon Ier, il assure la présidence du Sénat et du Conseil d’Etat. Il fut ensuite nommé Prince de l’Empire et duc de Parme en 1808, année où il acquit l’hôtel de Roquelaure au 246 boulevard Saint Germain et l'hôtel de Lesdiguères qui lui est contigu. Il y réside jusqu'à son départ pour l'exil à Bruxelles en 1816 à la suite de la chute définitive de Napoléon Ier. Autorisé à rentrer en France en 1818 grâce à Decazes, il meurt à Paris en 1824.

Notre suite devait être plus importante comme en témoigne un fauteuil de cette suite vendu à Paris, hôtel Drouot, le 8 février 1984, lot n° 83.