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Pendentif, Dogon, Mali
Description
- stone, bronze
- haut. 8,5 cm
- 3 3/8 in
Provenance
Collection privée, New York
Exhibited
Paris, Musée du quai Branly - Jacques Chirac, Dogon, 4 avril - 24 juillet 2011 / Bonn, Kunst- und Ausstellungshalle der Bundesrepublik Deutschland, 14 octobre 2011 - 22 janvier 2012
Literature
Leloup, Dogon, 2011, p. 381, n° 153
Catalogue Note
Ce sont essentiellement des maîtres-fondeurs Djennenké qui, à partir du XIIe siècle, en perpétuèrent la tradition. Cependant « les bijoux plus élaborés sont fabriqués à l’extérieur du plateau, en général dans le Séno » (Leloup, idem, p. 552) ou encore commandités à « leurs voisins et alliés du nord ou de la falaise sud du Burkina Faso » (Leloup, Dogon, 2011, p. 98). Enveloppant une âme en pierre, ce bronze présente des caractéristiques stylistiques – fluidité des lignes, mais surtout les longs yeux en amande – évoquant la statuaire en terre cuite Djenné. Le décor géométrique qui orne la surface et les détails des figures animales sont traduits avec un raffinement remarquable. A cette virtuosité technique, qui atteste d’une parfaite maîtrise de la fonte à la cire perdue, répond la prodigieuse invention plastique, témoignant de l’individualité artistique de son créateur. L’iconographie complexe illustre un animal couché – probablement une antilope –, la croupe mordue par un crocodile dont le corps se fond dans la silhouette d’un oiseau. Si la signification de cette image demeure inconnue, elle affirme, au même titre que l’association du métal et de la pierre sacrée, l’importance de ce pendentif au sein des créations métallurgiques de la région : « la pierre sacrée d’Abrodwum est le symbole de la hache de pluie jetée du ciel pour chasser le Renard, qui devint le siège de l’artison mythique » (Dieterlen, « Contribution à l’étude des forgerons en Afrique Occidentale » in Ecole pratique des hautes études. Annuaire 1965-1966. Tome 4, 1964, p. 23).