Lot 56
  • 56

Crucifix, Kongo, République Démocratique du Congo

Estimate
10,000 - 15,000 EUR
Log in to view results
bidding is closed

Description

  • Kongo
  • Crucifix
  • wood and metal
  • haut. 54 cm
  • 21 1/4 in

Provenance

Collection Robert L. Wannijn, Belgique
Collection Hélène et Henri Kamer, Paris
Collection privée, Paris, acquis en 1975

Au dos figure une petite étiquette avec un cachet de cire : "Collection Rob. L. Wannijn, n° 500 1/6". Et petite étiquette "500 1/6".

Exhibited

Rome, musée du Vatican, "Mostra internazionale d'arte missionaria dell'Anno Santo", 1950

Literature

Kamer, "De l’authenticité des sculptures africaines" in Arts d’Afrique Noire, n° 12, 1974, p. 21

Condition

Very good condition overall. Wear consistent with age and use within the culture. Fine wear to the wood. Three small drill holes to the rear. In addition, an old label with wax seal handwritten, "Collection Rob.L. Wannijn, n°500 1/6".
"In response to your inquiry, we are pleased to provide you with a general report of the condition of the property described above. Since we are not professional conservators or restorers, we urge you to consult with a restorer or conservator of your choice who will be better able to provide a detailed, professional report. Prospective buyers should inspect each lot to satisfy themselves as to condition and must understand that any statement made by Sotheby's is merely a subjective, qualified opinion. Prospective buyers should also refer to any Important Notices regarding this sale, which are printed in the Sale Catalogue.
NOTWITHSTANDING THIS REPORT OR ANY DISCUSSIONS CONCERNING A LOT, ALL LOTS ARE OFFERED AND SOLD AS IS" IN ACCORDANCE WITH THE CONDITIONS OF BUSINESS PRINTED IN THE SALE CATALOGUE."

Catalogue Note

Robert Wannijn compta parmi les plus grands connaisseurs et collectionneurs de bronzes Kongo, et en particulier d'insignes religieux anciens du Bas-Congo. Il leur consacra plusieurs publications et une vingtaine d’œuvres lui ayant appartenu sont aujourd'hui conservées au Musée de Tervuren.

Ce crucifix nkangi kiditu se distingue comme l'un des plus remarquables de la catégorie composée "d'une croix latine en bois et d'un christ en métal" (Volper, Ora pro Nobis. Etude sur les crucifix bakongo, 2011, p. 41-56). Fidèle à l'interprétation du thème par les artistes Kongo, le Christ ne porte pas de stigmate et il est accompagné d'un orant. Il se distingue par la dimension de la croix parée d'embouts en bronze, la très rare représentation du nimbe rayonnant, la remarquable finesse de la fonte, et la prodigieuse expression corporelle du thème de l'abandon. Son style et la qualité de la fonte permettent de le dater du XVIIe-XVIIIe siècles, d'après les récentes études de Julien Volper pour l'exposition Du Jourdain au Congo : Art et christianisme en Afrique centrale qui ouvrira fin 2016 au musée du quai Branly.  

L'histoire de la diffusion des crucifix Kongo est liée à la christianisation du Royaume de Kongo, dès la fin du XVe siècle. Selon Julien Volper (idem), hormis les usages chrétiens, cynégétiques et "fétichistes" qu'ils ont pu parfois revêtir, leur interprétation se situe fondamentalement dans le domaine de l'expression symbolique du pouvoir. Utilisés lors de rituels - notamment l'intronisation du roi - et de jugements, l'iconographie de ces puissants regalia évoquerait à la fois l'autorité du chef et la déférence de ses sujets.