Lot 24
  • 24

Judit Reigl

Estimate
200,000 - 300,000 EUR
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Description

  • Judit Reigl
  • Eclatement
  • signé et daté juillet 1955
  • huile sur toile
  • 189,5 x 208 cm ; 74  5/8  x 81  7/8  in.
  • Exécuté en 1955.

Provenance

Collection particulière, France (acquis directement auprès de l'artiste circa 1960)
Acquis auprès de celle-ci par le propriétaire actuel

Literature

Maklary Kalman, Judit Reigl, Volume I, Budapest, 2010, p. 65, illustré en couleurs 

Catalogue Note


The English translation of this note follows the French

Notice de catalogue
"L’art de Reigl continue de mesurer et de rendre visible l’infini, mais sur les toiles de l’Eclatement, elle ne le fait pas comme dans ses œuvres précédentes, c’est-à-dire à travers la représentation lautréamontesque ou du cosmique: ici, au lieu de le peindre, elle matérialise le sentiment de l’infini. La dimension cosmique n’est pas une illusion, mais une expérience intégrée à la matière même de l’œuvre.

Ceci  est en étroit relation avec la jetée du pigment, nouvelle technique que Reigl utilise à partir de l’été 1955. Elle jette sur la toile une pate mélangée de couleur en poudre industrielle et d’huile de lin, et la retravaille en la détruisant avec une tringle à rideau coudée, ou plus tard, avec une épée à lame d’acier souple ou avec une bande de fer. Elle réalise ses toiles grand format par des mouvements évoquant une danse désarticulée, sans aucune chorégraphie, le processus de la peinture devient pour elle une activité viscérale et phtisique. Les œuvres créés sous les gestes impulsifs, spontanés et accidentels du corps sont des empreintes éphémères de l’action de peindre el du corps de l’artiste. Le titre de la série est à comprendre aussi bien littéralement que métaphoriquement: les tableaux de l’Eclatement, telles des cartes « explosives » touchant la toile, représentent l’affrontement de la surface et du corps, la lutte à la fois constructive et destructrice de la matière et de l’énergie."

 

Catalogue note
"Reigl’s new paintings continued to measure and visualize the infinite, but the Outburst discarded the method of the earlier works, that of representing Lautréamontian imagination or the cosmic: she no longer painted the sense of infinity but made it material; the cosmic dimension was no longer an illusion but an experience incorporated in the material of the painting.

All this is closely related to the new method Reigl started using in the summer of 1955, that of hurling paint on the canvas. She threw a mixture of industrial powder paint and linseed oil on the canvas, and then “destroyed” the mounds, spread them with a bent curtain rod, which she later replaced with a flexible sword of strap of metal. She worked on the large canvasses with movements that resembled an unchoreographed, unarticulated dance, realizing the process of painting as a visceral, physical activity. Arising from the impulsive, spontaneous and contingent movements of the body, these pictures are the ephemeral impressions of the painter’s action and body. The title of the series is to be understood both literally and metaphorically: explosive maps of the material touching the canvas, the Outburst pictures represent the struggle, both constructive and destructive, of the body and the plane, of matter and energy."

 Agnes Berecz, Ecrire comme peindre: la peinture de Judith reigl dans les années 50, in Kalmàn Maklaary, Judith Reigl, vol 1, Budapest, 2010, p. 14