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Rare série de quatre termes en bronze doré figurant les Quatre Saisons d'époque Louis XIV, attribuée à André-Charles Boulle
Description
- giltbronze
- Haut. 32 cm
- Height 12 2/3 in
Provenance
Ancienne collection Etienne Levy, vers 1961.
Exhibited
Literature
Catalogue Note
Les représentations des Quatre Saisons, associées à des figures mythologiques, furent des thèmes de la sculpture contemporaine au tournant du XVIIe et du XVIIIe siècle. Flore incarne le Printemps, Cérès l’Eté, Bacchus l’Automne et un vieil homme drapé représente l’Hiver. Un dessin de Jean Raon conservé à la Bibliothèque nationale à Paris représentant l’Hiver, ainsi qu’une gravure de termes figurant les Quatre Saisons exécutés par François Coudray, nous renseignent sur des projets de statues en marbre destinés à orner des parcs et jardins comme ceux de Versailles ou des Tuileries.
Comme nous venons de le voir, le répertoire de ces bronzes est ici directement inspiré de la mythologie classique (Cérès, Bacchus, …) ainsi que d’un thème en vogue de la sculpture contemporaine (les Quatre Saisons). Ces bronzes évoquent des bronzes d’ameublement par le traitement des fonds mats, tandis que les expressions et la finesse des visages rappellent les termes qui ornent la pendule aux Quatre Parties du Monde (voir n° 23 cat. Expo. André-Charles Boulle, un nouveau style pour l’Europe) et celle des Quatre Sens. André-Charles Boulle, ébéniste, ciseleur, doreur et sculpteur du roi à partir de 1672, travaillait simultanément le bronze doré et la marqueterie ; les privilèges accordés par la reconnaissance royale et son installation aux galeries du Louvre lui permirent de s’affranchir des contraintes liées aux corporations et d’exprimer son immense talent créatif. La technique de fonte ici utilisée, la cire perdue, et l’emploi de la dorure plaident pour une réalisation dans un atelier privilégié habitué à la fabrication de bronzes d’ameublement comme celui d’André-Charles Boulle
Il existe des variantes de cette série de quatre termes, notamment dans le décor de la gaine, voir ceux provenant de l’ancienne collection Evelyn Anneberg Hall, vendue chez Christie’s à New York, le 17 mai 2006, lot 377 et ceux dans le commerce de l’art parisien (galerie Steinitz en 2006).