Lot 34
  • 34

Jean-Baptiste Huet

Estimate
15,000 - 20,000 EUR
bidding is closed

Description

  • Jean-Baptiste Huet
  • Portrait d’un Cavalier King Charles
  • Signé et daté en bas à gauche J.B. huet 1779

  • Huile sur toile ovale
  • 54 x 44 cm ; 21 1/4 by 17 3/8 in

Provenance

Vente anonyme, Versailles, Palais des Congrès, Mes Chapelle, Perrin et Fromentin, 25 novembre 1974, lot n°46 ;
Vente anonyme, Paris, Hôtel Drouot, Mes Rieunier, Bailly-Pommery et Poulain - Le Fur, 6 juin 2001, lot n°46 ;
Acquis à cette vente 

Literature

L. Hug, Recherches sur le peintre Jean-Baptiste Huet (1745-1811), Catalogue des peintures et dessins, Mémoire de maîtrise sous la direction du professeur A. Schnapper, Paris, 1996 (non publié), n°38

Catalogue Note

Réputé pour ses sujets aimables et parfois galants ainsi que pour son approche sensible de la nature et particulièrement des animaux domestiques, Jean-Baptiste Huet réalise dans notre tableau un divertissant portrait de chien se tenant fièrement campé sur son piédestal de pierre et anobli par le rideau à sa gauche.
Nous retrouvons la trace des King Charles Spaniel dans des documents datant du XVIe siècle mais c’est véritablement à la cour des Stuart en Angleterre au XVIIe siècle que leur mode s’impose. Le roi d’Angleterre Charles II (1630-1685) aime par dessus tout ses épagneuls miniatures et en possédait un grand nombre qui, bénéficiant d'un statut privilégié, déambulaient dans les palais royaux. Le souverain allait jusqu'à élever les chiots dans sa chambre. Présents et appréciés à la cour du roi où ils tiennent chaud et compagnie aux dames, ces chiens reçurent ensuite le nom d’épagneul King Charles en hommage au roi. Au XVIIe siècle, les King Charles de la famille royale possédaient un nez pointu et non aplati comme le King Charles apparaissant sur notre tableau. En effet, avec l'apparition au XVIIIe siècle de la mode des carlins et des pékinois au museau plat, le King Charles devait suivre cette mode et les éleveurs créèrent des épagneuls au nez plus court pour affronter cette concurrence !
Dans les années 1920, un King Charles Spaniel plus ressemblant aux tableaux des XVIe et XVIIe siècles resurgit, avec un nez plus long, et un crâne moins arrondi. Il s'agit du Cavalier King Charles que nous rencontrons le plus couramment aujourd’hui.


Renowned for his kind and sometimes gallant subjects and for his sensitive approach to nature, especially farm animals like, Jean-Baptiste Huet realized in our painting an entertaining portrait of a dog standing proudly planted on its stone pedestal and ennobled by the curtain on its left.
The King Charles Spaniel is mentioned in documents dating from the 16th century, but it was only in England’s Stuart court during the 17th century that the breed became established. King Charles II (1630-1685) of England liked his miniature spaniels the most and had many. The pets enjoyed a privileged status and could stroll freely inside the royal palaces. The sovereign even raised puppies in his room. Present and appreciated in the King's court where they provided warmth and company for ladies, these dogs then received the name of King Charles Spaniel as homage to the king. In the 17th century, the King Charles Spaniel belonging to the royal family had a pointed nose and was not flattened like the King Charles dog appearing in our painting. In fact, pugs and Pekingese with their flat muzzles were in style during the 18th century. The King Charles had to follow this fashion and breeders created spaniels with a shorter nose to face such competition!
In the 1920s, a King Charles Spaniel resembling more the paintings from the 16th and 17th centuries resurfaced with a longer nose and a less domed skull. This is the Cavalier King Charles breed that we encounter more commonly today.