Lot 279
  • 279

Wilde, Oscar

Estimate
6,000 - 8,000 EUR
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Description

  • Wilde, Oscar
  • 2 lettres autographes signées à Stéphane Mallarmé. Hôtel Normandie [février 1891] et Hôtel de l'Athénée, 25 février [1891].
  • ink on paper
Quand Wilde et Mallarmé s’échangent Le Portrait de Dorian Gray et Le Corbeau de Poe.

- Mi-février 1891. 3 p. in-12 carré (136 x 165 mm). Très bel hommage de Wilde au maître, auquel il offre Le Portrait de Dorian Gray : "Cher Maître, je suis a Paris pour quelques semaines, et je compte avoir l’honneur de me presenter chez vous mardi prochain. En attendant permettez moi de vous offrir un exemplaire de mon roman Le Portrait de Dorian Gray, comme témoignage de mon admiration pour votre noble et severe art. En France la poesie a beaucoup de laquais mais un seul maître."



- 25 février 1891. 4 p. in-12 carré (136 x 165 mm). [Paris 25 février 1891]. Enveloppe autographe.
Le mardi 24 février 1891, Mallarmé lui a offert un exemplaire de la grande édition du Corbeau de Poe illustré par Manet (Correspondance, IV, note p. 203). Dans cette lettre, Wilde le remercie de son généreux cadeau : "Cher Maître, comment dois-je vous remercier pour la gracieuse façon avec laquelle vous m’avez présenté la magnifique symphonie en prose que vous a inspiré les melodies du genie du grand poète celtique, Edgar Allan Poe. En Angleterre nous avons de la prose et de la poesie, mais la prose française dans les mains d’un maître tel que vous deviennent une et la même chose. Le privilège de connaitre l’auteur du [sic] L’Après-midi d’un Faune est on ne peut plus flatteur, mais de trouver en lui l’accueil que vous m’avez montré est une verité inoubliable."



Oscar Wilde fut probablement présenté à Mallarmé par Pierre Louÿs, alors familier des Mardis, peu après la parution de Picture of Dorian Gray dont la première traduction française fut publiée en 1895. Il apparut rue de Rome outrageusement fardé et fit mauvaise impression sur les habitués : on trouva qu’il parlait trop et n’écoutait pas suffisamment.