Lot 2
  • 2

Statue, Yombe, République Démocratique du Congo

Estimate
18,000 - 25,000 EUR
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Description

  • Statue, Yombe
  • wood and ceramic
  • haut. 23,5 cm
  • 9 1/4 in

Provenance

Collection comte Jean-Jacques de Launoit, Bruxelles
Sotheby’s, Londres, 21 juin 1979, n° 185
Sotheby’s, Londres, 25 juin 1984, n° 146
Alain Lecomte, Paris
Collection Daniel et Carmen Klein

Literature

Lehuard, Arts Bakongo. Les centres de style, vol. II, 1989, p. 618, n° N 1-1-2

Condition

Good condition overall. Minor marks, scratches, small chips and losses consistent with age and use within the culture. As shown in the catalogue illustration both front of feet and base are missing. Three short open cracks and another one to the rear of the head. Deep patina consistent with use.
"In response to your inquiry, we are pleased to provide you with a general report of the condition of the property described above. Since we are not professional conservators or restorers, we urge you to consult with a restorer or conservator of your choice who will be better able to provide a detailed, professional report. Prospective buyers should inspect each lot to satisfy themselves as to condition and must understand that any statement made by Sotheby's is merely a subjective, qualified opinion. Prospective buyers should also refer to any Important Notices regarding this sale, which are printed in the Sale Catalogue.
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Catalogue Note

Selon Robert Farris Thompson (in Falgayrettes-Leveau, Le Geste Kôngo, 2002, p. 37 et 74), la pose Kongo signifiée ici – debout, main gauche sur la hanche, main droite levée, tenant à l’origine une arme –, appelée telema lwimbanganga, est l’attitude sacrée adoptée par la noblesse Kongo et par les devins, en signe d’autorité absolue. Par ailleurs, les yeux sertis de verre, censés augmenter la clairvoyance, ajoutent à l’intention d’identifier les forces malveillantes, combattues tant par le geste que par l’efficacité des charges bilongo dont la tête et l’abdomen étaient autrefois dotés.

Si ce geste est classique dans le corpus des statues minkisi, ici l’artiste l’a remarquablement mis en valeur, tant par la tension de la pose et le volume imposant du buste et de la tête, que par la rare nervosité sculpturale du bras tendu et de la main. Raoul Lehuard avait vu dans cette œuvre la main d’un artiste Kongo-Ndibu (région de Boko). Peu documenté en dehors d’un ensemble de sculptures conservé au musée Royal de l’Afrique Centrale (Tervuren), ce style se distinguerait notamment, comme ici, par le raffinement de la sculpture et l’émaciement jugal de la face dont la largeur est accentuée par le crâne tronqué, destiné à recevoir une charge magique (Lehuard, Art Bakongo. Les centres de style, 1989, p. 621).