François Hubert Drouais

Commandé par Jeanne Bécu, Comtesse du Barry à l'artiste en 1770 pour le Pavillon des Eaux du Vieux Château de Louveciennes;
Probablement Collection du Lieutenant-Colonel Charles Milligan, Caldwell Hall, Burton-on-Trent, Nottinghamshire;
Par descendance à Eva Gertrude, Ada Katherine et Blanche Justina Milligan, Caldwell Hall, Burton-on-Trent, Nottinghamshire;
Leur vente, Christie's New York,  25 novembre 1960, lot 78 et 79 (rep. au catalogue);
Collection James Rawlings Herbert Boone, Baltimore;
Collection particulière New York;
Vente Arts of France, Christie's New York, 2 novembre 2000, lot 143;
Acquis à cette vente par l'actuel propriétaire

J. Pichon, Mémoires de Pajou et de Drouais pour Mme du Barry, Mélanges de Littérature et d'Histoire de la Société des Bibliophiles, 1856, p.290;
E et J de Goncourt, La Du Barry, Paris, 1891, pp.364-370;
C. Gabillot, Les trois Drouais, Paris, 1906, p.59, note 1;
I. Errera, Répertoire des peintures datées, Tome I, Bruxelles et Paris, 1920, p.436;
M-C Sahut, Le goût de madame Du Barry pour la peinture in Madame Du Barry, de Versailles à Louveciennes, 1992, cité p.107 avec une note 27 qui rapporte à la p.116;
J. Baillio, Un portrait de Zamor, page bengalais de Madame Du Barry in Gazette des Beaux Arts, 6e per., CXL, n°1605, octobre 2002, p.236, Rep. p.238 Fig.7 et p.239 Fig.8 ;
J. Baillio French Paintings of the fifteenth through the Eighteenth Century, Washington D.C et Princeton, 2009, p.145, cité sous le n°28 qui rapporte à la note 1;
CB. Bailey, Fragonard's Progress of Love at The Frick Collection, New York et Londres, 2011, p.167, note 88

Under the naked-eye : The paintings appear in a beautiful general conservation’s state. They have been properly relined in the course of the last century. Under the UV light : There is no visible retouching. Very good condition of the pair.
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Les tableaux sont présentés dans des cadres en bois sculptés, dorés, travail français du XVIIIe.

François Hubert Drouais était l'un des peintres favoris de la Comtesse Du Barry. Ce portraitiste de talent s'était fait connaitre à la Cour grâce à ses portraits d'enfants et notamment par ses tableaux représentant des enfants jouant à être des adultes.
Il a toujours été dit que Madame du Barry eut moins d'influence sur les arts que sa prédécesseur dans le cœur du roi, Madame de Pompadour, cependant c'est sans compter que la seconde maitresse attitrée du roi resta à la Cour bien moins longtemps que Madame Poisson. Le roi meurt cinq ans après avoir rencontré la jeune Madame Du Barry. Cette dernière aimait les arts et les lettres, elle dessinait semble-t-il très bien et admirait beaucoup les écrivains et philosophes de son temps notamment Voltaire à qui elle rendit une visite alors qu'il était mourant.
Charles Vatel, son premier biographe, parlait de son gout pour les arts en des termes élogieux  « Madame du Barry fut une courtisane, mais une courtisane amie des lettres, des artistes, et qui passa sur la terre en répandant libéralement autour d'elle l'or et les consolations ». Elle est donnée pour avoir apporté les prémices du style Louis XVI notamment grâce à la décoration du château de Louveciennes que lui offrit le roi en  juillet 1769 et qu'elle décora et meubla avec gout grâce à ses architectes Ange-Jacques Gabriel et Claude-Nicolas Ledoux.
Les deux toiles que nous présentons se retrouvent dans les commandes passées à Drouais en 1770 pour le décor de Louveciennes: du vendredi 31 Aout, livre deux dessus de portes, pour l'ancien pavillon de Louvecienne: l'un represente le portrait de Melle Betzi & l'autre un enfant tenant un nid d'oiseau 2 400 [livres] (voir mémoires de Drouais publie par J. Pinchon voir opus cité infra. P.290). Le peintre exécuta en tout neuf portraits d'enfants pour Louveciennes entre 1769 et 1772 dont trois portraits de Mademoiselle Betzy. Cette charmante petite fille était Marie Josèphe Becu de Quantigny présentée comme la fille de l'oncle de Madame Du Barry élevée par la mère de cette dernière il semblerait qu'elle était plutôt une enfant illégitime de la Comtesse du Barry fille d'un précédent amant.
Il existe une autre version du dénicheur d'oiseau signé et daté de la même année mais dans un format ovale en hauteur (54x45cm). L'œuvre se trouvait en 1969 dans la collection du Baron Hans-Heinrich Thyssen-Bornemisza.