Rare serviteur muet en placage de bois de rose et de sycomore, montures de bronze doré et plateau en porcelaine de Sèvres d'époque Louis XVI, attribué à RVLC, vers 1775, la plaque portant la lettre date T pour 1772 et la marque du peintre Jean-Baptiste Tandart l’Aîné (1754-1803)

Illustration is accurate. Fine and delicate guéridon in good restored condition. Structure is solid. The Sèvres plaque: condition is fine, very minor scratches to the top, particularly on the central yellow rose. Marquetry is fine: few minor cracks. The base is also fine, with traces of previous and expected restoration. Giltbronze mounts are fine with minor wear to the gilding. As said, overall condition is fine.
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Un guéridon très semblable estampillé RVLC (mais orné d'une plaque de porcelaine à encadrement bleu) fut vendu chez Sotheby's à Monaco, le 18 juin 1994, lot 155.

On connaît plusieurs guéridons analogues, à plateau supérieur de porcelaine et plateau inférieur de marqueterie, réalisés par RVLC mais aussi par Carlin. Un guéridon du premier figurait à la vente de Sotheby's New York le 17 novembre 1984, lot 227 (avec une plaque datée 1776 signée Tandart Aîné). Un guéridon attribué au second figurait dans l'ancienne collection Hillingdon, vente Sotheby's Monaco, le 29 juin 1972, lot 76 (avec une plaque datée 1782 et signée Pierre Jeune).

Sur d'autres guéridons analogues, la plaque de porcelaine est percée en son centre d'une tige porte-lumières en bronze doré. Parmi ceux-ci, citons:

- un guéridon estampillé par Carlin et conservé au Musée de Philadelphie

- un guéridon attribué à Carlin conservé à la Waddesdon Collection, Angleterre

- un guéridon estampillé par Carlin mais caractéristique du style de RVLC, vente Sotheby's Monaco le 23 juin 1985, lot 784.

La similitude et la confusion pouvant exister entre les modèles de RVLC et ceux de Carlin s’explique parce que tous deux travaillaient pour le même marchand-mercier, Simon-Philippe Poirier (actif entre 1742 et 1777). Celui-ci semble avoir eu le premier l’idée, vers 1760, de commander des plaques de porcelaine à la Manufacture de Sèvres pour orner des meubles. Il avait le quasi-monopole de l’achat de ce type de plaque à Sèvres si bien que l’on peut dire que pratiquement tous les meubles en porcelaine faits dans les années 1760-1780 passèrent entre ses mains ou entre celles de son successeur Daguerre. Si on se reporte aux archives de la Manufacture de Sèvres, on peut constater que les ventes à Poirier de plaques de porcelaine spécifiées comme ovales sont mentionnées en 1775 (1 plaque à 66 l et 2 plaques à 96 l chaque) puis en 1776 (2 plaques à 84 l chaque, 2 autres à 66 l et 3 autres aux prix de 78,288 et 288 l).