Lot 7
  • 7

Important groupe de Sainte Marthe et la Tarasque, Pays-Bas, vers 1610, entourage de Hans van Mildert (1588-1638)

Estimate
30,000 - 50,000 EUR
bidding is closed

Description

  • Important groupe de Sainte Marthe et la Tarasque
  • en albâtre avec traces de polychromie et de dorure ; sur un socle orné d'un écusson
  • 57,5 x 35 x 16,5 cm; 22 1/2 x 13 3/4 x 6 3/4 in.

Provenance

Chabannes La Palice, Château de la Tourette à Evreux.

Literature

P. Philippot, D. Coekelberghs, P. Loze, D. Vautier, L’Architecture religieuse et la sculpture baroques dans les Pays-Bas méridionaux et la Principauté de Liège 1600-1770, Sprimont, 2003, p. 784.

Condition

Overall good condition with some minor lacks at several places, in particular the dragon's tail partly missing. A small lack to the tip of the dragon's right wing. As can be seen on the photograph, a few minor chips to the lower edges of the base. Some wear tot the surface of the dragon's body probably due to infiltration of humidity or water. Some lacks to the tips of Saint Martha's curls, with remains of polychromy to her face and hair. Very rare piece with aristocratic provenance.
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Catalogue Note

Selon la légende, Marthe fuyant la Palestine accosta à Marseille en l'an 48. Elle rmeonta le Rhône pour s'arrêter à Tarascon, ville terrorisée par un monstre hantant les berges marécageuses du fleuve. Au XIIIe siècle, Jacques de Voragine relate, dans La Légende Dorée: " Il y avait, à cette époque, sur les rives du Rhône, dans un marais entre Arles et Avignon, un dragon, moitié animal, moitié poisson, plus épais qu'un bœuf, plus long qu'un cheval, avec des dents semblables à des épées et grosses comme des cornes ; il se cachait dans le fleuve d'où il ôtait la vie à tous les passants et submergeait les navires". Marthe parvint à terrasser le monstre seulement armée de la force de sa foi. Stylistiquement, ce délicat groupe en albâtre s'inscrit parfaitement dans le maniérisme tardif septentrional initié par Jacques Dubroeucq (1500/1510-1584). L'ampleur des volumes, soulignée par un modelé raffiné des drapés, n’est pas sans évoquer les corps puissants et élégants d'Hendrick de Keyser tels que celui de Saint Jean l’Evangéliste ornant le jubé de la cathédrale de Bois-le-Duc (Victoria and Albert Museum, inv. n° 1046 :11-1871). Le contraste entre l’attitude de Marthe, empreinte d’une douceur détermination, et la terrifiante gueule grimaçante du monstre, trouve écho dans une œuvre antérieure, Sainte Marguerite et le Dragon (Victoria and Albert Museum, Troyes, vers 1530-1540, inv. n° A.4-1947).