Lot 97
  • 97

Louis Janmot

Estimate
10,000 - 15,000 EUR
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Description

  • Louis Janmot
  • Le supplice de Mézence
  • Signé, daté et situé en rouge en bas à gauche L. Janmot. 1865 / Paris
  • Huile sur toile
  • 113 x 143 cm ; 44 1/2 by 56 1/4 in

Provenance

Collection particulière française

Exhibited

Salon, Paris, 1865, n°1109, sous le titre Un vivant attaché à un mort ; supplice ancien et moderne ;
Le temps de la peinture, Lyon 1800-1914, Musée des Beaux-Arts, Lyon, 20 avril-30 juillet 2007, n°147, reproduit p.239.

Condition

Under naked eye, the canvas is in overall good condition. It has been relined and a net of cracks is visible but it doesn't disturb the reading of the painting. Under UV light, several minor retouchings are scattered over the surface and a few cracks are filed in around Mezence foot. There is a retouching in Mezence harm. The signature has slightly been strenghtened. One vertical line and one horizontal line which are probably traces of the original stretcher have been repainted on the left edge and in the lower edge. Overall good condition
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Catalogue Note

Le supplice de Mézence fait référence au livre VIII de l’Enéïde de Virgile. Le poète décrit Mézence comme un tyran qui, pour torturer ses ennemis, faisait lier les vivants aux cadavres, joignant les mains aux mains, aux bouches les bouches.

Ce sujet a été traité dans l’œuvre majeure de l’artiste, Le Poème de l’Âme (douzième dessin du second cycle, exposé au Cercle catholique de Paris en 1876). Un poème est associé à chaque dessin et peinture du Poème de l’Âme, et donc à notre peinture : « Je sentis d’un corps lourd la pesanteur glacée » nous dit le narrateur, héros de la peinture, qui « lit » sur « les traits envahis de livides pâleurs » la présence d’une beauté déchue (Cf, Les peintres de l’âme, Art Lyonnais du XIXe siècle, Exposition Musée des Beaux-Arts, Lyon, Juin – Septembre 1981, p. 212-215).

Notre version offre de nombreuses variantes avec le dessin exposé en 1875 au Cercle catholique. Cette composition peut être rapprochée de la gravure de William Blake, Visions of the Daughters of Albion (1793). L'oeuvre est interprêtée comme une critique sociale du mariage, quoique l’importance de l’amour soit évoquée dans le poème qui s’y rattache.