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Jean-Louis Prévost, dit le jeune
Estimate
60,000 - 80,000 EUR
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Description
- Jean-Louis Prévost, dit le jeune
- Nature morte au panier de fleurs et à la boîte à rubans
- Signé au centre JL Prevost fecit 177(7)
- Huile sur toile
Provenance
Collection de monsieur Blondel de Gagny en 1774;
Sa vente, maître Pierre Remy, Paris, 10 décembre 1776, n°262, acquis par le marchand Mercier (selon une anotation manuscrite sur le catalogue);
Collection du Chevalier de Clesle avant 1786;
Sa vente Chevalier de C*** [Charles-François-René Mesnard de Clesle], maître Boileau, Paris, 4 décembre 1786, lot 84; acquis par Alexandre-Joseph Paillet (selon une anotation manuscrite sur le catalogue);
Vente des Cabinets réunis de M. M*** [Maréchal de Ségur, de Clesle (sic), Beaudoin et...], maître Boileau, Paris, 9 avril 1793, n°130, acquis par monsieur Gallois (selon une anotation manuscrite sur le catalogue);
Vente anonyme [Gallois], Paris, Paillet, 21 novembre 1793, n°132;
Collection de monsieur W***, avant 1802;
Sa vente, Lebrun, Paris, 17 février 1802;
Collection particulière française depuis la première moitiée du XXeme siècle.
Sa vente, maître Pierre Remy, Paris, 10 décembre 1776, n°262, acquis par le marchand Mercier (selon une anotation manuscrite sur le catalogue);
Collection du Chevalier de Clesle avant 1786;
Sa vente Chevalier de C*** [Charles-François-René Mesnard de Clesle], maître Boileau, Paris, 4 décembre 1786, lot 84; acquis par Alexandre-Joseph Paillet (selon une anotation manuscrite sur le catalogue);
Vente des Cabinets réunis de M. M*** [Maréchal de Ségur, de Clesle (sic), Beaudoin et...], maître Boileau, Paris, 9 avril 1793, n°130, acquis par monsieur Gallois (selon une anotation manuscrite sur le catalogue);
Vente anonyme [Gallois], Paris, Paillet, 21 novembre 1793, n°132;
Collection de monsieur W***, avant 1802;
Sa vente, Lebrun, Paris, 17 février 1802;
Collection particulière française depuis la première moitiée du XXeme siècle.
Exhibited
Paris, Académie de Saint Luc, 1774, n°193 (collection Blondel de Gagny)
Condition
The painting is in overall good condition.
It has been properly relined during the first half of the 20th century.
The painting is under a dirty varnish.
They are some visible retouching in the upper part of the background.
Under UV lamp:
Under a green uniform varnish.
They are some retouching in the upper part, in the center and in the upper right corner. There is a small retouching in the right corner of the basket.
The units digit of the date has been changed (it was a 4).
The painting is in overall good condition. It is in a beautiful gilt wood frame, French work of Louis 16th periodf. Although it is re-gilded, it is most likely its original frame.
"In response to your inquiry, we are pleased to provide you with a general report of the condition of the property described above. Since we are not professional conservators or restorers, we urge you to consult with a restorer or conservator of your choice who will be better able to provide a detailed, professional report. Prospective buyers should inspect each lot to satisfy themselves as to condition and must understand that any statement made by Sotheby's is merely a subjective, qualified opinion. Prospective buyers should also refer to any Important Notices regarding this sale, which are printed in the Sale Catalogue.
NOTWITHSTANDING THIS REPORT OR ANY DISCUSSIONS CONCERNING A LOT, ALL LOTS ARE OFFERED AND SOLD AS IS" IN ACCORDANCE WITH THE CONDITIONS OF BUSINESS PRINTED IN THE SALE CATALOGUE."
"In response to your inquiry, we are pleased to provide you with a general report of the condition of the property described above. Since we are not professional conservators or restorers, we urge you to consult with a restorer or conservator of your choice who will be better able to provide a detailed, professional report. Prospective buyers should inspect each lot to satisfy themselves as to condition and must understand that any statement made by Sotheby's is merely a subjective, qualified opinion. Prospective buyers should also refer to any Important Notices regarding this sale, which are printed in the Sale Catalogue.
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Catalogue Note
L'oeuvre que nous présentons aujourd'hui est sans doute le chef d'oeuvre du corpus de Jean-Louis Prévost le Jeune. Il s'agit de la plus grande toile repertoriée, dont les dimensions sont très impressionnantes pour l'artiste qui travaille d'habitude des petits formats aussi bien à la gouache qu'à l'huile.
Le tableau qui est passé dans de nombreuses ventes durant le XIXeme siècle est décrit par Alexandre-Joseph Paillet dans le catalogue de la vente du 4 décembre 1786: "Une grande composition de cet Artiste & qui offre toute la variété que peut donner le genre agréable des fleurs: le milieu du sujet représente un panier posé sur un bloc de pierre, & dans lequel sont artistement & naturellement grouppées des roses de plusieurs espèces, des pavots, des branches de lilas, etc. Au bas sont placés deux nids, l'un avec des oiseaux, l'autre avec des oeufs, le tout composé avec une branche de cerisier & autres accessoires, & sur la gauche est une corbeille ouverte remplie de rubans. Ce morceau, d'un grand mérite, présente toutes les beautés de détail de ce genre intéressant; la fraicheur & la vérité de chaque objet y sont parfaitement rendues. On connoît peu de compositions aussi capitales de cet Artiste; il provient du Cabinet de feu M. de Gagny, pour lequel il l'avoit fait avec une attention particulière. N°262 de son catalogue." Il est très rare de trouver des descriptions de tableaux de fleurs aussi précises dans les catalogues de vente du XVIIIeme siècle. Notre tableau devait probablement se distinguer des autres oeuvres pour mériter des descriptifs aussi éloquents.
Le tableau est mentionné dans plusieurs ventes comme ayant été très admiré des visiteurs lors de sa présentation au Salon de l'Académie de Saint Luc en 1774. La date figurant aujourd'hui sur notre tableau est 1777 mais après l'avoir regardé attentivement à la lampe ultra violette, il apparaît nettement qu'un restaurateur a mal lu le dernier chiffre et l'a ainsi transformé en 7.
Fils d'un peintre de fleurs de la manufacture de porcelaine de Sèvres et d'une mère peintre, Jean-Louis fit son apprentissage chez Bachelier, qui travailla aussi à la manufacture de Sèvres. Le peintre, qui travaille dans la seconde moitié du XVIIIeme siècle va apporter un peu de nouveauté dans la nature morte, son oeuvre se situe à mi-chemin entre le travail d'Anne Vallayer-Coster, grande peintre de nature morte française contemporaine de Prévost et des peintres flamands tels que Jan van Huysmun. Prévost va peindre les fleuillages à la manière de ce dernier et utiliser des gammes chromatiques de verts proches de celles de l'artiste hollandais. Ses compositions, dans lesquelles il aimera mettre un nid d'oiseaux ou des insectes, sont aussi inspirées de la Hollande et vont annoncer la générations des peintres de natures mortes hollandais qui viennent s'installer à Paris au début du XIXeme tels que Van Daël, Van Pol ou encore Gerard van Spaendonck.
Le tableau qui est passé dans de nombreuses ventes durant le XIXeme siècle est décrit par Alexandre-Joseph Paillet dans le catalogue de la vente du 4 décembre 1786: "Une grande composition de cet Artiste & qui offre toute la variété que peut donner le genre agréable des fleurs: le milieu du sujet représente un panier posé sur un bloc de pierre, & dans lequel sont artistement & naturellement grouppées des roses de plusieurs espèces, des pavots, des branches de lilas, etc. Au bas sont placés deux nids, l'un avec des oiseaux, l'autre avec des oeufs, le tout composé avec une branche de cerisier & autres accessoires, & sur la gauche est une corbeille ouverte remplie de rubans. Ce morceau, d'un grand mérite, présente toutes les beautés de détail de ce genre intéressant; la fraicheur & la vérité de chaque objet y sont parfaitement rendues. On connoît peu de compositions aussi capitales de cet Artiste; il provient du Cabinet de feu M. de Gagny, pour lequel il l'avoit fait avec une attention particulière. N°262 de son catalogue." Il est très rare de trouver des descriptions de tableaux de fleurs aussi précises dans les catalogues de vente du XVIIIeme siècle. Notre tableau devait probablement se distinguer des autres oeuvres pour mériter des descriptifs aussi éloquents.
Le tableau est mentionné dans plusieurs ventes comme ayant été très admiré des visiteurs lors de sa présentation au Salon de l'Académie de Saint Luc en 1774. La date figurant aujourd'hui sur notre tableau est 1777 mais après l'avoir regardé attentivement à la lampe ultra violette, il apparaît nettement qu'un restaurateur a mal lu le dernier chiffre et l'a ainsi transformé en 7.
Fils d'un peintre de fleurs de la manufacture de porcelaine de Sèvres et d'une mère peintre, Jean-Louis fit son apprentissage chez Bachelier, qui travailla aussi à la manufacture de Sèvres. Le peintre, qui travaille dans la seconde moitié du XVIIIeme siècle va apporter un peu de nouveauté dans la nature morte, son oeuvre se situe à mi-chemin entre le travail d'Anne Vallayer-Coster, grande peintre de nature morte française contemporaine de Prévost et des peintres flamands tels que Jan van Huysmun. Prévost va peindre les fleuillages à la manière de ce dernier et utiliser des gammes chromatiques de verts proches de celles de l'artiste hollandais. Ses compositions, dans lesquelles il aimera mettre un nid d'oiseaux ou des insectes, sont aussi inspirées de la Hollande et vont annoncer la générations des peintres de natures mortes hollandais qui viennent s'installer à Paris au début du XIXeme tels que Van Daël, Van Pol ou encore Gerard van Spaendonck.
Nous remercions monsieur Fabrice Faré qui nous a confirmé que notre tableau est bien celui exposé à l'Académie de Saint Luc en 1774.