Lot 52
  • 52

Claude-Louis Châtelet

Estimate
30,000 - 50,000 EUR
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Description

  • Claude-Louis Châtelet
  • La folie Saint James à Neuilly sur Seine
  • Huile sur toile

Condition

The painting is in overall good condition. It has been properly relined about fifty years ago. We can slightly notice the mark of the stretcher on the canvas (horizontally and vertically). Because of the thin preparation, the painting has slightly passed into the canvas. The painting is under a very dirty yellow varnish which needs to be clean. Under UV light: The painting is under a green uniform varnish. We can notice the restauration of a hole in cross (5 x 5 cm) in the sky on the left.
"In response to your inquiry, we are pleased to provide you with a general report of the condition of the property described above. Since we are not professional conservators or restorers, we urge you to consult with a restorer or conservator of your choice who will be better able to provide a detailed, professional report. Prospective buyers should inspect each lot to satisfy themselves as to condition and must understand that any statement made by Sotheby's is merely a subjective, qualified opinion. Prospective buyers should also refer to any Important Notices regarding this sale, which are printed in the Sale Catalogue.
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Catalogue Note

La folie Saint James doit son nom à Claude Baudard de Vaudésir de Saint Gemmes, Baron de Saint-James (nom anglicisé de Saint-Gemme-sur-Loire dont il est originaire), ancien trésorier général des colonies,  il succèda à son père en 1758 dans les fonctions de trésorier général de la Marine du roi.
Ce que l’on nommait folie à l’époque, était un pavillon entouré d’arbres rares. Ce nom vient du latin folia qui veut dire feuilles.
Le baron de Saint-James, acquit le domaine en 1772. En 1777, le comte d'Artois, fit construire par l'architecte François Bélanger la fameuse « Folie d'Artois ». La création de cette folie est certainement l'anecdote, véridique, la plus connue de l'histoire des parcs à fabriques. En effet, cet harmonieux château a été édifié en soixante-quatre jours suite à un pari fait par le comte d'Artois, frère de Louis XVI avec sa belle-sœur, la reine Marie-Antoinette. Le château, situé dans le bois de Boulogne n’était pas très loin de Neuilly, deux villages considérés à l’époque comme la campagne (qui commençait plus ou moins aux Champs Elysées). Saint-James engage Bellanger et lui donne un budget illimité pour la construction d'une « folie » encore plus belle que celle d’Artois dont tout le monde parlait.
Le Baron garda le bâtiment existant qui datait de 1638 mais Bellanger en maquilla la façade en l’agrémentant d’un portique à quatre colonnes ioniques, d’un fronton armorié, de frises de palmettes ou encore de camées à l'antique. Le baron lui fait ajouter sur l'angle gauche un pavillon aux lignes palladiennes, en brique et en pierre. Bellanger agrémenta ce pavillon d’un « jardin-spectacle » dont notre tableau illustre une partie.

Contemporain de la maison, l'aménagement du parc débuta dès 1777. Bélanger le conçut sur le modèle des jardins pittoresques et anglo-chinois du XVIIIe siècle en France, tels le Petit Trianon à Versailles, Bagatelle ou le parc Monceau à Paris. D'une superficie d’une douzaine d’hectares, le parc s'étendait  alors des deux côtés de l'avenue de Longchamp et les deux parties communiquaient par deux souterrains. Un canal sinueux le traversait, agrémenté de multiples ponts, de grottes et autres fabriques. Le domaine comportait une extension vers la Seine dont l'eau, via une "pompe à feu", alimentait le canal.
La pièce maîtresse du parc est sans conteste le « Grand Rocher » illustré par notre tableau. Cet imposant empilement de blocs de grès de près de 43 mètres de haut, abritait des thermes et une réserve d'eau destinée à alimenter les bassins. Au centre se dressait un temple et un portique composé de six colonnes doriques. On pénétrait alors dans « l'Antre primordiale », une grotte obscure, puis dans le « Salon des bains », réplique des thermes de Caracalla décorées de stucs jaunes et de caissons blancs. On traversait enfin une galerie pavée de galets qui débouchait sur une pièce d'eau.