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Claude-Louis Châtelet
Description
- Claude-Louis Châtelet
- La folie Saint James à Neuilly sur Seine
- Huile sur toile
Condition
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Catalogue Note
Ce que l’on nommait folie à l’époque, était un pavillon entouré d’arbres rares. Ce nom vient du latin folia qui veut dire feuilles.
Le baron de Saint-James, acquit le domaine en 1772. En 1777, le comte d'Artois, fit construire par l'architecte François Bélanger la fameuse « Folie d'Artois ». La création de cette folie est certainement l'anecdote, véridique, la plus connue de l'histoire des parcs à fabriques. En effet, cet harmonieux château a été édifié en soixante-quatre jours suite à un pari fait par le comte d'Artois, frère de Louis XVI avec sa belle-sœur, la reine Marie-Antoinette. Le château, situé dans le bois de Boulogne n’était pas très loin de Neuilly, deux villages considérés à l’époque comme la campagne (qui commençait plus ou moins aux Champs Elysées). Saint-James engage Bellanger et lui donne un budget illimité pour la construction d'une « folie » encore plus belle que celle d’Artois dont tout le monde parlait.
Le Baron garda le bâtiment existant qui datait de 1638 mais Bellanger en maquilla la façade en l’agrémentant d’un portique à quatre colonnes ioniques, d’un fronton armorié, de frises de palmettes ou encore de camées à l'antique. Le baron lui fait ajouter sur l'angle gauche un pavillon aux lignes palladiennes, en brique et en pierre. Bellanger agrémenta ce pavillon d’un « jardin-spectacle » dont notre tableau illustre une partie.
Contemporain de la maison, l'aménagement du parc débuta dès 1777. Bélanger le conçut sur le modèle des jardins pittoresques et anglo-chinois du XVIIIe siècle en France, tels le Petit Trianon à Versailles, Bagatelle ou le parc Monceau à Paris. D'une superficie d’une douzaine d’hectares, le parc s'étendait alors des deux côtés de l'avenue de Longchamp et les deux parties communiquaient par deux souterrains. Un canal sinueux le traversait, agrémenté de multiples ponts, de grottes et autres fabriques. Le domaine comportait une extension vers la Seine dont l'eau, via une "pompe à feu", alimentait le canal.
La pièce maîtresse du parc est sans conteste le « Grand Rocher » illustré par notre tableau. Cet imposant empilement de blocs de grès de près de 43 mètres de haut, abritait des thermes et une réserve d'eau destinée à alimenter les bassins. Au centre se dressait un temple et un portique composé de six colonnes doriques. On pénétrait alors dans « l'Antre primordiale », une grotte obscure, puis dans le « Salon des bains », réplique des thermes de Caracalla décorées de stucs jaunes et de caissons blancs. On traversait enfin une galerie pavée de galets qui débouchait sur une pièce d'eau.