Paire de commodes dont une formant secrétaire en acajou, placage d'acajou et bronze doré d'époque Empire, vers 1815

la façade ornée de palmettes et de fleurs ouvrant par cinq tiroirs flanqués de montants moulurés ; une commode ouvrant par un tiroir à l'anglaise avec une tablette coulissante formant écritoire et cinq tiroirs dans le fond ; dessus de marbre blanc veiné gris mouluré

(1) J.P. Planchon, Marcion, ébéniste de Napoléon, Paris, 2007,p. 177.

L'évolution des formes s'observe peu à peu sur les commodes par l'abandon des pieds. Designée comme des commodes à socles, ces dernières sont les plus luxueuses  par l'utilisation de bois précieux et d'ornements de bronze doré de la plus belle ciselure. Elles sont réalisées par les plus grands ébénistes tels que Weisweiler, Jacob-Desmalter ou Marcion. Notre commode s'inscrit parfaitement dans cette nouvelle esthétique dictée par Percier et Fontaine, aux lignes droites, privilégiant les surfaces planes destinées à recevoir un riche décor de bronze doré. Les montants à moulure à ressaut de notre belle paire de commodes se retrouvent avec un décor de bronze doré différent sur plusieurs commodes (1) de Pierre-Benoît Marcion (1769-1840). Parmi celles-ci, citons une commode conservée au Grand Trianon (190/Cd5) et une commode provenant de la chambre à coucher du roi de Rome au château de Compiègne (186/Cd1).