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Renard, Jules
Estimate
700 - 900 EUR
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Description
- Renard, Jules
- Le Vigneron dans sa vigne. Paris, Mercure de France, 1894. In-16. Demi-maroquin vert à coins, dos à nerfs orné d'un décor doré et mosaïqué, tête dorée, couverture et dos, étui doublé (P. L. Martin).
édition originale, tirée à un petit nombre d'exemplaires sur vergé. Avec un envoi autographe signé de l'auteur, daté d'octobre 1894.
exemplaire de laurent tailhade, dans une très fine reliure de Martin.
[on joint :]
2 cartes autographes signées d'octave mirbeau adressées à un cher ami. [31 octobre et mi-décembre 1897]. 2 pages et 1 page in-12, sur cartes de papier fort teinté, la première à son adresse imprimée à Carrières-sous-Poissy et la seconde à son adresse parisienne, boulevard Delessert (cartes pliées dans le sens de leur largeur).
Deux intéressants et touchants billets relatifs à sa pièce Les Mauvais Bergers, pendant les répétitions et après la création du 14 décembre 1897, au Théâtre de la Renaissance avec Sarah Bernhardt et Lucien Guitry dans les rôles principaux . "Hier quand j’ai lu aux artistes de la Renaissance vous n’imaginez pas comme j’avais le dégoût de ma pièce ! Sarah est de plus en plus enthousiaste. Mais son enthousiasme l’a trompée si souvent ! Enfin, je subis en ce moment, la dépression après le grand effort. Ça ne durera peut-être pas".
Et après les premières représentations qui connaissent un gros succès : "Je suis content en effet. Et les choses marchent bien. Samedi et hier, devant le vrai public, les Mauvais Bergers ont été fort applaudis. Je ne sais ce qui m’attend. Mais, en ce moment, ce sont de très grosses recettes. (…) Je vous embrasse, tendrement, d’un cœur reconnaissant, pour m’avoir donné, avant la bataille, le baiser de votre âme, ce qui m’a été si doux et si fort".
Si Mirbeau semble se montrer ici plutôt satisfait du sort de sa tragédie "prolétarienne", on sait que, de l’écriture même qui lui demanda plusieurs années de travail jusqu’à l’interprétation quelque peu emphatique de la grande Sarah dans le rôle d’une pasionaria ouvrière et gréviste, il ne manifesta pas toujours ce contentement, allant même jusqu’à vouloir la supprimer de la liste de ses œuvres et s'étant d'abord montré très inquiet à l'automne 1897 face à la concurrence de François Curel et de sa pièce Le Repas du lion, ainsi qu'en témoigne Jules Renard dans son Journal (Pléiade, p. 440-441).
exemplaire de laurent tailhade, dans une très fine reliure de Martin.
[on joint :]
2 cartes autographes signées d'octave mirbeau adressées à un cher ami. [31 octobre et mi-décembre 1897]. 2 pages et 1 page in-12, sur cartes de papier fort teinté, la première à son adresse imprimée à Carrières-sous-Poissy et la seconde à son adresse parisienne, boulevard Delessert (cartes pliées dans le sens de leur largeur).
Deux intéressants et touchants billets relatifs à sa pièce Les Mauvais Bergers, pendant les répétitions et après la création du 14 décembre 1897, au Théâtre de la Renaissance avec Sarah Bernhardt et Lucien Guitry dans les rôles principaux . "Hier quand j’ai lu aux artistes de la Renaissance vous n’imaginez pas comme j’avais le dégoût de ma pièce ! Sarah est de plus en plus enthousiaste. Mais son enthousiasme l’a trompée si souvent ! Enfin, je subis en ce moment, la dépression après le grand effort. Ça ne durera peut-être pas".
Et après les premières représentations qui connaissent un gros succès : "Je suis content en effet. Et les choses marchent bien. Samedi et hier, devant le vrai public, les Mauvais Bergers ont été fort applaudis. Je ne sais ce qui m’attend. Mais, en ce moment, ce sont de très grosses recettes. (…) Je vous embrasse, tendrement, d’un cœur reconnaissant, pour m’avoir donné, avant la bataille, le baiser de votre âme, ce qui m’a été si doux et si fort".
Si Mirbeau semble se montrer ici plutôt satisfait du sort de sa tragédie "prolétarienne", on sait que, de l’écriture même qui lui demanda plusieurs années de travail jusqu’à l’interprétation quelque peu emphatique de la grande Sarah dans le rôle d’une pasionaria ouvrière et gréviste, il ne manifesta pas toujours ce contentement, allant même jusqu’à vouloir la supprimer de la liste de ses œuvres et s'étant d'abord montré très inquiet à l'automne 1897 face à la concurrence de François Curel et de sa pièce Le Repas du lion, ainsi qu'en témoigne Jules Renard dans son Journal (Pléiade, p. 440-441).