PF1332

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Lot 604
  • 604

Proust, Marcel

Estimate
4,000 - 6,000 EUR
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Description

  • Proust, Marcel
  • Lettre autographe signée à Mme Catusse. [Lundi 13 juillet 1908]. 4 p. in-12 (173 x 114 mm), à l'encre brune.
Très malade, Proust n’a pu se rendre à une fête à Versailles et a dû proposer à sa correspondante de s’y rendre à sa place : "c’est toujours beau. Et puis il y a toujours la toilette imprévue et parfois ravissante, et la silhouette prévue et toujours ravissante de Madame Greffulhe. Moi qui ne l’ai pas vue depuis tant d’années, j’avoue que c’était une grande tentation". Il évoque sa maladie, son asthme, lui demande des conseils d’hygiène pour ses tapisseries et ses meubles.
Il évoque une convocation au ministère de la guerre "pour d[an]s [corrigé en "mes" par Kolb] treize jours, mon valet de chambre [Nicolas Cottin] aussi, et nous sommes tous deux malades et le général Picquart, je le crains, a oublié ceux qui lui envoyaient des présents et des éloges, quand il était au Mont Valérien !"
Il s’est levé la veille "pour la première fois de l’année (…)  le jour [ces deux mots soulignés] et suis allé manquer Robert à Louveciennes", puis il termine sa lettre par une allusion à son pastiche de Goncourt.



Marie-Marguerite Bertin (1858-1928), épouse d’Anatole Catusse, préfet des Alpes Maritimes, était la plus proche amie de la mère de Marcel Proust. Elle fut toute sa vie très liée à Proust, et avec Reynaldo Hahn, l’une de ses confidentes. Elle le conseillait pour toutes les choses de la vie quotidienne. Elle lui fit découvrir Massenet et Gounod. A l’âge de quinze ans, Proust composa pour elle l’un de ses tous premiers portraits littéraires.
La comtesse Greffulhe, cousine de Robert de Montesquiou, dont l'élégance et la beauté impressionnaient Proust, servit de modèle à la duchesse de Guermantes.

Literature

Kolb, Correspondance de Marcel Proust, VIII, n° 96, p. 178-179.