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Hannon, Théodore
Estimate
800 - 1,000 EUR
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Description
- Hannon, Théodore
- Rimes de Joie avec une préface de J.-K. Huysmans, un frontispice et trois gravures à l’eau-forte de Félicien Rops. Bruxelles, Gay et Doucé, 1881. In-12 en hauteur. Demi-maroquin rouge framboise à coins, dos à nerfs orné de caissons à filets et petits fers dorés à pastilles vertes mosaïquées, tête dorée, non rogné, couverture et dos (Huser).
édition originale. Un des 480 exemplaires non numérotés sur vergé de Hollande.
Célèbre illustration de 4 gravures de Félicien Rops tirées sur vergé en 3 planches héliogravées retouchées et une eau-forte, celle de "La Lecture du grimoire" (cf. Rouir, 484, 523, 533 et 660). "La Femme à la fourrure debout" est en double épreuve.
envoi autographe signé : "A Jean Richepin/au chantre original des gueux ! / confraternel Hommage".
[montées dans le volume :]
-- Lettre autographe signée inédite à [Richepin] (2 pp. in-12 sur 1 double f.) Bruxelles, lundi [1881]. "A vous le chantre claironnant des Caresses devaient revenir de droit mes Rimes joyeuses… Je vous les ai envoyées avec l’espoir d’être lu – et encouragé – par vous, ô poète si mâle et si vivant des Gueux et des Amants (…)". Hannon était à Paris lors de la sortie de La Chanson des gueux en 1876 et a pu ainsi obtenir l’originale avant qu’elle ne soit censurée. "Ce volume, je le lis souvent, bien souvent, il compte parmi les œuvres les plus fortes et les mieux vécues que je connaisse"….
-- Lettre autographe signée inédite à Henry Kistemaeckers (3 pp. in-8 sur double f.), illustrée à la plume de 2 cochonnets. Nous la datons provisoirement du Mardi [23/11/1880], suite à une lettre de Rops du 22/11 publiée par V. Leblanc. Rops met les cuivres à sa disposition et le presse de les tirer à Paris chez Nys ou Delâtre. "(…) Seulement, comme il [Rops] prétend (non sans raison, entre nous) que les tireurs anversois ou bruxellois sont des gâte-métier, il veut que les épreuves se tirent à Paris et il me désigne les presses de Nys" que Hannon connaît bien depuis la planche des Vingt-quatre coups de sonnet. "(…) Au fait ça vous est égal où se tirent les eaux-fortes pourvu que vous les ayez. Nous voila donc sauvés de ce côté ; Laissez moi agir et je vous réponds de l’illustration du volume. Que vous en semble, ô féal Editeur ? (…)". C’est dès mai 1879 que Hannon avait contacté pour les futures Rimes Henry Kistemaeckers, l’éditeur de son ami Huysmans. Mais l’édition capota, suite à la brouille de Rops avec Kist. au début 1881, et les Rimes parurent chez Jean Gay et Mlle Doucé. Ce qui n’empêcha pas Kistemaeckers de réaliser en 1884 la 2eédition augmentée en réutilisant du Rops à son insu !
La relation entre Hannon et Kistemaeckers est peu connue, car les 6 lettres du catalogue H. Matarasso sont restées inédites, voir Auteurs belges de Langue française, Paris, 1936, n° 40 pour notre lettre datée 1884 [!].
Piqûres passim et couverture salie, sinon jolie reliure au dos richement orné.
Célèbre illustration de 4 gravures de Félicien Rops tirées sur vergé en 3 planches héliogravées retouchées et une eau-forte, celle de "La Lecture du grimoire" (cf. Rouir, 484, 523, 533 et 660). "La Femme à la fourrure debout" est en double épreuve.
envoi autographe signé : "A Jean Richepin/au chantre original des gueux ! / confraternel Hommage".
[montées dans le volume :]
-- Lettre autographe signée inédite à [Richepin] (2 pp. in-12 sur 1 double f.) Bruxelles, lundi [1881]. "A vous le chantre claironnant des Caresses devaient revenir de droit mes Rimes joyeuses… Je vous les ai envoyées avec l’espoir d’être lu – et encouragé – par vous, ô poète si mâle et si vivant des Gueux et des Amants (…)". Hannon était à Paris lors de la sortie de La Chanson des gueux en 1876 et a pu ainsi obtenir l’originale avant qu’elle ne soit censurée. "Ce volume, je le lis souvent, bien souvent, il compte parmi les œuvres les plus fortes et les mieux vécues que je connaisse"….
-- Lettre autographe signée inédite à Henry Kistemaeckers (3 pp. in-8 sur double f.), illustrée à la plume de 2 cochonnets. Nous la datons provisoirement du Mardi [23/11/1880], suite à une lettre de Rops du 22/11 publiée par V. Leblanc. Rops met les cuivres à sa disposition et le presse de les tirer à Paris chez Nys ou Delâtre. "(…) Seulement, comme il [Rops] prétend (non sans raison, entre nous) que les tireurs anversois ou bruxellois sont des gâte-métier, il veut que les épreuves se tirent à Paris et il me désigne les presses de Nys" que Hannon connaît bien depuis la planche des Vingt-quatre coups de sonnet. "(…) Au fait ça vous est égal où se tirent les eaux-fortes pourvu que vous les ayez. Nous voila donc sauvés de ce côté ; Laissez moi agir et je vous réponds de l’illustration du volume. Que vous en semble, ô féal Editeur ? (…)". C’est dès mai 1879 que Hannon avait contacté pour les futures Rimes Henry Kistemaeckers, l’éditeur de son ami Huysmans. Mais l’édition capota, suite à la brouille de Rops avec Kist. au début 1881, et les Rimes parurent chez Jean Gay et Mlle Doucé. Ce qui n’empêcha pas Kistemaeckers de réaliser en 1884 la 2eédition augmentée en réutilisant du Rops à son insu !
La relation entre Hannon et Kistemaeckers est peu connue, car les 6 lettres du catalogue H. Matarasso sont restées inédites, voir Auteurs belges de Langue française, Paris, 1936, n° 40 pour notre lettre datée 1884 [!].
Piqûres passim et couverture salie, sinon jolie reliure au dos richement orné.
Provenance
Ex-libris Albert Kies.
Literature
R. Fayt. “A propos des éditions de Rimes de joie de Théodore Hannon” in Le Livre & l’Estampe, 1998, n° 149 pp. 7 sv. – E. Van Balberghe et R. Fayt. “Les éditions attestées de "Messieurs" Gay et Doucé (Bruxelles, 1877-1882)”, ibid., 2000, n° 153, item 42 p. 102 sv. Le Richepin est inconnu de leur recensement des ex. dédicacés. – D’art, de rimes et de joie. Correspondance de F. Rops à Th. Hannon établie par V. Leblanc. Namur, Musée F. Rops, 1996 p. 85.