Andy Warhol

Marisa del Re Gallery, New York
Galerie Beaubourg, Paris
Collection particulière, Paris

Rome, Sala degli Orazi e Curiazi, Warhol verso De Chirico, 20 novembre 1982-31 janvier 1983; catalogue, p.41, illustré en couleurs
New York, Marisa del Re Gallery, Warhol verso De Chirico, avril-mai 1985; catalogue, p.35, illustré en couleurs 

The colours are fairly accurate in the catalogue illustration also the "sandy" colour from the upper part of the work is more vivid in the original work. The work is on its original canvas and is not relined. A pinhead size paint loss, located at 17cm from the right edge and 6 cm from the lower edge, is visible under very close inspection. Under UV light inspection, there is no evidence of any retouching. This work is in excellent condition.
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Andy Warhol dans son atelier avec le présent lot, Disquieting Muses © D.R.

Andy Warhol et Giorgio de Chirico @ Gianfranco Gorgoni, DR

"A chaque fois que j’ai vu des peintures de De Chirico je me suis senti proche de lui. A chaque fois que je l’ai rencontré, j’ai eu l’impression que nous nous connaissions depuis toujours…"
 Andy Warhol in Warhol verso De Chirico, Milan, 1982, p.49

En marge de l’exposition romaine Warhol verso De Chirico de novembre 1982, où figurait Les Muses inquiétantes, le critique d’art italien Achilele Bonito Oliva a eu l’occasion d’interviewer Andy Warhol à propos de son travail de réappropriation des œuvres de l’artiste italien : 

« Achilele Bonito Oliva : Pourquoi De Chirico ?

Andy Warhol : J’ai toujours admiré De Chirico. Je l’ai souvent rencontré à Venise. Il a inspiré tellement de peintres. La rétrospective au Moma était superbe (…) J’apprécie son talent mais aussi le fait qu’il ait reproduit plusieurs fois les mêmes images. J’aime beaucoup cette idée, et je me suis dit que ce serait formidable de s’en inspirer. »

A.B.O.: Pourquoi avoir choisi ces images en particulier ?

A.W.: Je crois qu’elles font partie de celles qu’il a le plus répétées tout au long de sa vie. Avez-vous vu le catalogue de l’exposition du Moma ? Les deux pages reproduisant Les Muses Inquiétantes ne sont-elles pas formidables ? Comment a-t-il fait pour reproduire la même image ? A-t-il projeté l’image sur la toile ? Peut-être a-t-il divisé sa toile en plusieurs sections… Il aurait pu utiliser une sérigraphie ! il n’était peut-être pas familier de cette technique.

A.B.O.: De Chirico s’est toujours senti libre de répéter la même image. Quelles sont vos motivations pour le faire ?

A.W.: Je me suis déjà exprimé à ce sujet… J’aime refaire la même chose  encore et encore. A chaque fois qu’un nouveau maire ou président est élu, ils collent leurs photos sur tous les murs et j’ai toujours pensé que c’est ce que je faisais … J’ai toujours pensé que c’était mon travail. C’est une façon de communiquer ! Toutes mes images sont les mêmes… mais elles sont aussi toutes différentes… Elles changent avec la couleur que j’utilise, avec le temps et avec les humeurs… La vie n’est elle pas une série d’images qui se modifient tout en se répétant ?"