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[Lamennais, H. F. R. de]
Estimate
1,500 - 2,000 EUR
bidding is closed
Description
- [Lamennais, H. F. R. de]
- Le Nouveau Testament… [suivi de :] Les Epistres de Saint-Paul. Les epistres canoniques. L’Apocalypse.Mons, Gaspard Migeot, 1668.
2 ouvrages en un volume in-4 (256 x 201 mm). Sans le frontispice hors texte gravé par N. Pitau d’après Jean-Baptiste de Champagne.
reliure de l’époque. Veau brun, dos orné aux petits fers, titre doré, tranches mouchetées. Charnières, coiffes et coins habilement restaurés. Infimes mouillures marginales.
reliure de l’époque. Veau brun, dos orné aux petits fers, titre doré, tranches mouchetées. Charnières, coiffes et coins habilement restaurés. Infimes mouillures marginales.
Provenance
Lamennais (1782-1854), ex-libris manuscrit sur le titre.
Literature
Chambers, 1353. – Hublard, Le Nouveau Testament de Mons. Histoire d'un livre.
Condition
Charnières, coiffes et coins habilement restaurés. Infimes mouillures marginales.
"In response to your inquiry, we are pleased to provide you with a general report of the condition of the property described above. Since we are not professional conservators or restorers, we urge you to consult with a restorer or conservator of your choice who will be better able to provide a detailed, professional report. Prospective buyers should inspect each lot to satisfy themselves as to condition and must understand that any statement made by Sotheby's is merely a subjective, qualified opinion. Prospective buyers should also refer to any Important Notices regarding this sale, which are printed in the Sale Catalogue.
NOTWITHSTANDING THIS REPORT OR ANY DISCUSSIONS CONCERNING A LOT, ALL LOTS ARE OFFERED AND SOLD AS IS" IN ACCORDANCE WITH THE CONDITIONS OF BUSINESS PRINTED IN THE SALE CATALOGUE."
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Catalogue Note
Réimpression de la célèbre traduction de Port Royal parue la première fois l’année précédente sous la même adresse fictive de Migeot à Mons, en réalité d’Amsterdam. S’inscrivant dans les dures polémiques entre jésuites et jansénistes, ce Nouveau Testament dit « de Mons » suscita une nuée d'attaques. Deux bulles papales, celle de Clément IX, du 20 avril 1668, et celle d'Innocent XI du 9 septembre 1679, défendirent sous peine d'excommunication, d'imprimer, lire ou de conserver cette version biblique.
Apologiste de l’ultramontanisme face à l’Eglise gallicane, suscitant de nombreux débats, Lamennais joue un rôle important dans l’Eglise de France de la Restauration. Gallicans et jansénistes ayant été les cibles des ultramontains et jésuites du XVIIe siècle, on comprend que Lamennais, dans ses débats avec l’Eglise, ait étudié leur foi au travers de cette traduction interdite de la Bible. Lamennais traduisit lui-même la Bible en 1851.
Définitivement brouillé avec l’Eglise romaine qui le condamne en 1832 et en 1834, Lamennais meurt le 27 février 1854 en ayant refusé les derniers sacrements. Avec son frère Jean-Marie de La Mennais, il avait porté à 12 000 volumes la bibliothèque du château de La Chesnaie léguée par son oncle, mais en 1837, à cours d’argent, est contraint de la vendre. Reliés principalement en veau ou en en vélin, ses livres, parmi lesquels de nombreux ouvrages condamnés par l’Eglise, portent tous sa signature autographe. Notre exemplaire ne figure pas au catalogue de la vente, faisant peut être partie du fonds de bibliothèque rapporté avec lui à Paris. Dans le Bulletin du Bibliophile en 1836, Charles Nodier écrivait : « Je recommande la bibliothèque de M. de La Mennais aux amateurs de livres ; je la recommande aux hommes de cœur. Quiconque a une âme et un écu doit placer parmi ses livres un des livres qui ont appartenu à M. de La Mennais. ».
Apologiste de l’ultramontanisme face à l’Eglise gallicane, suscitant de nombreux débats, Lamennais joue un rôle important dans l’Eglise de France de la Restauration. Gallicans et jansénistes ayant été les cibles des ultramontains et jésuites du XVIIe siècle, on comprend que Lamennais, dans ses débats avec l’Eglise, ait étudié leur foi au travers de cette traduction interdite de la Bible. Lamennais traduisit lui-même la Bible en 1851.
Définitivement brouillé avec l’Eglise romaine qui le condamne en 1832 et en 1834, Lamennais meurt le 27 février 1854 en ayant refusé les derniers sacrements. Avec son frère Jean-Marie de La Mennais, il avait porté à 12 000 volumes la bibliothèque du château de La Chesnaie léguée par son oncle, mais en 1837, à cours d’argent, est contraint de la vendre. Reliés principalement en veau ou en en vélin, ses livres, parmi lesquels de nombreux ouvrages condamnés par l’Eglise, portent tous sa signature autographe. Notre exemplaire ne figure pas au catalogue de la vente, faisant peut être partie du fonds de bibliothèque rapporté avec lui à Paris. Dans le Bulletin du Bibliophile en 1836, Charles Nodier écrivait : « Je recommande la bibliothèque de M. de La Mennais aux amateurs de livres ; je la recommande aux hommes de cœur. Quiconque a une âme et un écu doit placer parmi ses livres un des livres qui ont appartenu à M. de La Mennais. ».