PF1201

/

Lot 107A
  • 107A

Louis-Claude Vassé 1716 - 1772 Important buste représentant le portrait de François Quesnay, physicien et médecin du roi Louis XV

Estimate
300,000 - 500,000 EUR
bidding is closed

Description

  • Louis-Claude Vassé
  • Important buste représentant le portrait de François Quesnay, physicien et médecin du roi Louis XV
  • signé, daté et dédicacé F. Quesnay, fait pour M Le Chevalier de Scépeaux, Ludovicus Vassé fecit anno 1770
  • Marbre
  • Haut. 54 cm; larg. 37 cm; prof. 29 cm; haut. (base) 18 cm
  • Height 21 1/4 in.; width 14 2/3 in.; depth 11 1/3 in.; height (base) 7 in.
sur un piédouche en marbre blanc

Exhibited

Salon de 1771, n° 238

Literature

G. Scherf, La Révolution Française et l'Europe 1789-1799, Paris, Grand Palais, 1989, p. 160 - 162, n° 217.

Catalogue Note

Le sculpteur Louis-Claude Vassé a su illustrer à merveille la physionomie de François Quesnay (1694-1774), médecin et économiste français, "penseur" de Louis XV selon le propre mot du roi. C'est avec une extrême virtuosité que le sculpteur nous restitue ici les traits du physiocrate, ainsi que la vivacité de son regard. Avec une grande attention prêtée à chaque détail, l'oeuvre se distingue par son naturalisme : le haut front légèrement ridé, les sourcils prononcés et sa bouche entrouverte, sur le point d'haranguer son auditoire, tout contribue ici à suggérer la personnalité influente que fut Quesnay.

D'abord chirurgien, puis nommé médecin de Madame de Pompadour en 1749, Quesnay fut anobli par Louis XV en 1752. Consacrant la suite de sa carrière à l'économie, il devint bientôt le chef de file des physiocrates en publiant en 1758 son oeuvre fondatrice Tableau économique de la France : dans cet ouvrage, Quesnay définissait l'agriculture comme principale source de richesse d'un pays, la puissance du souverain ne contribuant que peu, selon lui, au rayonnement d'une nation. En dépit de cette thèse subversive, Quesnay bénéficia jusqu'au bout de l'appui de Louis XV et de sa favorite ; il mourrut à Versailles en 1774, quelques mois après le roi.

Réalisé par Vassé en 1770, alors que Quesnay était à l'apogée de sa gloire, ce buste en marbre fut présenté l'année suivante au Salon de 1771, sous le numéro 238, où il fut décrit de la façon suivante dans le livret du Salon : N° 238 Le buste de M. Quesnay, Médecin du Roi. En marbre.

Louis-Claude Vassé fut formé par son père, avant d'entrer dans l'atelier d'Edme Bouchardon. En 1739, l'artiste reçut le premier grand prix de sculpture, et partit l'année suivante pour la Villa Médicis à Rome où il devait rester jusqu'en 1745 . Dès son retour à Paris en 1751, il fut reçu à l'Académie Royale de Peinture et Sculpture avec son Berger endormi comme morceau de réception.
Protégé par le comte de Caylus, Vassé travailla pour Louis XV et réalisa une statue de Diane grandeur nature pour Frédéric le Grand de Prusse, toujours visible au château de Sans-Souci à Potsdam.
Parmi la série d'hommes illustres exécutés par Vassé pour l'Hôtel de Ville de Troyes figurèrent les portraits du peintre Pierre Mignard, du sculpteur François Girardon et du juriste Pierre Pithou.
La dernière œuvre de l'artiste fut le mausolée du roi Stanislas Leczinski à Nancy, dans l'église Notre-Dame de Bonsecours, qu'il laissa inachevé à sa mort en 1772 et qui fut terminé par son élève Félix Lecomte.
L'esquisse en terre cuite de ce portrait est aujourd'hui conservée aux musées royaux des Beaux Arts de Bruxelles (n°inv. 3451) ; notre buste en marbre, inédit, était considéré jusqu'à aujourd'hui comme disparu.

Bibliographie:
Bachaumont, Les Salons des 'Mémoires secrets, Paris, 1771.
L. de Loménie, Les Mirabeau, nouvelles études, Paris 1879, t. I, p. 335.
S. Lami, Dictionnaire des Sculpteurs de l'Ecole Française au dix-huitième siècle, Paris, 1911, p. 379.
G. Scherf, La Révolution Française et l'Europe 1789-1799, Paris, Grand Palais, 1989, p. 160 - 162, n° 217.