PF1216

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Lot 24
  • 24

Max Ernst

Estimate
200,000 - 300,000 EUR
bidding is closed

Description

  • Max Ernst
  • Sternbild II (Nocturne II)
  • signé Max Ernst (en bas à droite) ; titré au dos
  • huile sur panneau
  • 41,1 x 32,7 cm
  • 16 1/8 x 12 7/8 in.

Provenance

(Vraisemblablement) Galleria Alexandre Iolas, Milan
(Vraisemblablement) Galleria Blu, Milan
Galleria Levi, Milan
Collection particulière, Europe
Acquis auprès du précédent par le propriétaire actuel

Exhibited

Munich, Galerie Stangl, Max Ernst, 1967, no. 37

Literature

Werner Spies, Sigrid & Günter Metken & Jürgen Pech, Max Ernst, Oeuvre-Katalog, Werke 1964-1969, Cologne, 2007, no. 4282, reproduit p. 221

Condition

This work is in very good condition. The panel is sound. Examination under UV light reveals a tiny spot of retouching towards the centre of the right edge and a small spot of retouching to the lower part of the left edge.
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Catalogue Note

signed 'Max Ernst' (lower right) ; titled on the reverse, oil on panel. Painted in 1967.

En 1964, Max Ernst achève un livre, Maximiliana ou l’exercice illégal de l’astronomie, hommage qu’il rend à l’astronome allemand Wilhelm Leberecht Tempel et plus largement au concept de connaissance intuitive du monde. Astronome autodidacte et poète, Tempel fut en son temps rejeté par la communauté scientifique, malgré sa découverte en 1861 de l’Astéroïde 65, qu’il baptisa Maximiliana : "Tempel accusait les météorologues d’avoir désappris se servir de leurs yeux ; c’est précisément parce qu’il voulut sauvegarder l’avenir de la vision, établir une doctrine de l’art de voir, que Max Ernst reconnut en lui un frère obscur à honorer" (Sarane Alexandrian, Max Ernst, Paris, 1971, p. 46).

Plusieurs tableaux sont peints par Ernst entre 1965 et 1967 en hommage aux découvertes de Tempel. Reflet de sa fascination pour le ciel étoilé et les mystères de l’univers, ces œuvres mettent toutes en scène une vision poétique du cosmos peint dans des tonalités nocturnes, mêlant effets de matière et motifs ornementaux provenant d’une écriture indéchiffrable inventée par le peintre, hiéroglyphes fantaisistes évoquant les vieux grimoires d’astronomie. Cette écriture énigmatique, que l’on retrouve dans de nombreux dessins et gravures exécutés au cours de ces années (et notamment dans les planches accompagnant l’ouvrage Maximiliana ou l’exercice illégal de l’astronomie), est également présente dans certaines des toiles les plus emblématiques de l’artiste, telles que Le Monde des naïfs. Ce sont ces mêmes motifs que l’on retrouve (en jaune, en blanc et en bleu) dans Sternbild II, vision nocturne au chromatisme novateur, par laquelle le peintre semble nous plonger dans les tréfonds d’un cosmos intérieur.