Wifredo Lam

Galleria Arte Borgogna, Milan
Collection particulière, Italie (acquis auprès du précédent dans les années 1970)

Paris, Galerie Villand et Galanis, Wiifredo Lam, œuvres de 1962 à 1968, 1968, no. 19
Francfort, Frankfurter Kunstkabinett Hanna Bekker Vom Rath, Wifredo Lam, Oelbilder, Zeichnungen, Druckgraphik, 1969, no. 23
Milan, Galleria Bergamini, Wifredo Lam, 1969, n.n.
Genève, Galerie Jan Krugier, Wifredo Lam, 1970, no. 20
Milan, Galleria Arte Borgogna, Wifredo Lam, 1970, n.n.
Londres, Gimpel Fils Gallery ; New York, Gimpel Gallery & Zurich, Gimpel & Hanover Gallery, Wifredo Lam, 1970-71, no. 9
Milan, Galleria Arte Borgogna, Wifredo Lam 1969-1971, 1971, no. 14
Cologne, Baukunst Galerie, Der Geist des Surrealismus, Albin Brunovski, Gemälde, Druckgraphik, Wifredo Lam, Oelbilder, n.n.

Max-Pol Fouchet, Wifredo Lam, Barcelone & Paris, 1976, no. 141, reproduit p. 122
Lou Laurin-Lam & Eskil Lam, Wifredo Lam. Catalogue raisonné of the Painted Work, Lausanne, 2002, vol. II : 1961-1982, no. 64.29, reproduit pp. 129 & 282

The canvas is not lined. A close inspection reveals a shallow indent to the canvas on the right of the lower edge and another smaller one in the upper right corner. There is no evidence of retouching under UV light. This work is in very good original condition.
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signed and dated (lower left), oil on canvas. Painted in 1964.

"[Il y a] dans les compositions actuelles, certaines tonalités nouvelles, de bronze ou d'argent [...]. La forêt s'est désormais remise en marche, et son foulement n'a rien perdu de son élégance. Par ailleurs, le dessin a conquis par rapport à la couleur une autonomie accrue [...]. Jamais les tableaux de Lam n'ont été aussi riches d'architectures anguleuses ou curvilignes, dont le tracé doit maintenant tout autant à la menue flore des taillis  et des plages de la côte ligure qu'à l'exubérante flore des tropiques."
Edouard Jaguer, "Les armes miraculeuses de Wifredo Lam", novembre 1964

En 1964, Lam partage son temps entre Paris et son atelier d'Albissola. Son travail d'alors est l'écho des multiples inspirations qui ont nourri son art au cours des décennies précédentes, de la mythologie afro-cubaine de son enfance aux enseignements du Surréalisme qu'il découvre à Paris en passant par les paysages italiens qu'il fréquente assidument à partir de 1957.

La Barrière est le mélange de toutes ces influences. La composition, où faune et flore s'enchevêtrent de manière complexe afin de former une barrière impénétrable, évoque l'un des sujets récurrents de l'œuvre de Lam, la forêt tropicale cubaine, monde magique peuplé d'insectes et d'oiseaux qui sont autant d'esprits et de fantômes issus de la Santeria, le vaudou afro-cubain auquel Lam fut initié dès son enfance. Les lignes brisées caractéristiques du style que développe Lam dans les années 1960, la gamme chromatique réduite déclinée en de multiples nuances subtiles, le graphisme acéré de l'artiste nous plongent au cœur du monde imaginaire du peintre et de sa poésie toute personnelle.