Paire de girandoles en verre améthyste, verre taillé et bronze doré, travail russe, Saint-Pétersbourg, de la fin du XVIIIe siècle, attribuée à Johann Adam Fischer

le fût en verre couleur améthyste de forme balustre et taillé à facettes, supportant quatre bras de lumière, reliés par un grand anneau de bronze doré, et surmonté d'un obélisque en verre taillé, lui-même couronné d'une bague d'où s'échappent des tiges flexibles en métal doré, terminées par des pendeloques, et des guirlandes de gouttes, perles et rosettes en verre taillé rejoignant le grand anneau central ; reposant sur une base de marbre blanc veiné et un contre-socle de bronze doré

Galerie Kugel, Paris

The illustration is quite accurate. Highly decorative pieces in overall fine condition. The cutglass elements with minor chips to some edges. The transparent crystals will benefit from a cleaning. The purple glass stem is very attractive; please note that the rim on the top of the base has been restored on one. The restoration has been well undertaken but remains slightly visible. The giltbronze in fine condition. As said, overall condition is pretty fine for this attractive and unusual model.
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Comme d'autres bronziers allemands, Johann Adam Fischer vint s'installer à Saint-Pétersbourg sous le règne de Catherine II et contribua à y créer un modèle de luminaires extrêmement luxueux, conjugant le verre taillé et le bronze doré au service d'une construction sophistiquée et aérienne, couronnée d'un panache d'aigrettes inspiré des lustres allemands à "plumets" de cristal.
Les luminaires russes se distinguaient néanmoins des productions européennes par le recours à des verres teintés d'éclatantes couleurs, provenant souvent de la Cristallerie impériale de Saint-Pétersbourg.
Les lustres aux fûts de couleur rubis que Fischer livra en 1791 pour le palais du comte Stroganov constituèrent bientôt la référence du style "ékaterinien" ; ceux qu'il exécuta dans la décennie qui suivit pour le palais Ostankino du comte Cheremetev, les surpassèrent encore en inventivité et somptuosité (fig.1).
Fournisseur de la cour impériale aux côtés d'autres bronziers tels que Zekh, Dreyer ou Norberg, Fischer fut néanmoins le seul maître pétersbourgeois à signer et dater ses oeuvres, ainsi qu'en témoignent une paire de girandoles en verre rouge conservée au musée de l'Ermitage ou un lustre d'un verre bleu très proche de celui de nos girandoles, vendu chez Christie's à Londres, le 25 novembre 2008, lot 25 (fig.2).