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Jean Barbault
Description
- Jean Barbault
- Portrait d'un garde suisse
- Signé, daté et localisé en bas à gauche Barbault Roma / 1756
- Huile sur toile d'origine
Jean Barbault ; Portrait of a Swiss Guard ; Signed, dated and located lower left ; Oil on canvas
Provenance
Condition
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Catalogue Note
Le tableau que nous présentons est une œuvre typique du travail de Jean Barbault. Ce peintre fantasque au parcours atypique fut l'un des protégés de Jean François de Troy alors directeur de l'Académie au Palais Mancini à Rome.
Au XVIIIème siècle, les artistes obtenant le prix de Rome pouvaient partir pour quatre années en Italie afin de parfaire leur apprentissage en étudiant les antiques et les Grands Maîtres italiens. Durant ces quatre années, ils étaient tenu de travailler pour la couronne française aussi, ils copiaient les chefs d'œuvres des Grands Maîtres pour meubler les châteaux français. Ce travail de copiage, très fastidieux, était souvent très long car les élèves manquaient d'enthousiasme aussi l'Académie pouvait embaucher d'anciens pensionnaires ou des artistes français travaillant à Rome pour aider à honorer cette tâche. C'est ainsi que Jean Barbault, qui paya son propre voyage à Rome, obtint une commande et entra, grâce à de Troy à l'Académie dans le but de copier Le Baptême de Constantin par Raphaël. Cette copie traina sur la longueur car elle n'enthousiasmait pas l'artiste qui accumula les dettes. Il essaya de se faire avancer ses frais de retour en France par le gouvernement pour payer son dû.
L'amitié que lui portait le directeur de l'Académie lui permit cependant de se faire connaître et d'obtenir des commandes de la part des diplomates cultivés de l'époque.
Il a peint deux célèbres séries de costumes : les orientaux et les italiens. Notre portrait de garde suisse est une réplique d'un des modèles de la seconde série.
Abel-François Poisson, marquis de Vandières (1727 - 1781), futur directeur des bâtiments du roi et frère de la marquise de Pompadour, commanda à Barbault l'année de sa nomination la série des costumes italiens. D'après Paul Mantz [1] les tableaux de cette série auraient été réalisés entre 1749 et 1752, le nôtre daté 1756 est donc bien postérieur.
Nous connaissons, pour plusieurs modèles de cette série, de nombreuses répliques. Dominique Jacquot nous précise que l'artiste apportait toujours des variantes pour chaque réplique, notamment dans les fonds [2].
Le catalogue de l'exposition de Strasbourg [2] répertorie quatre autres versions du garde suisse. La nôtre est la seule connue, qui est signée, datée et localisée mais aussi la seule à ne pas avoir de colonne en arrière plan.
[1] P. Mantz, Jean Barbault, La Chronique des arts et de la curiosité, mars 1863
[2] catalogue d'exposition Jean Barbault, théâtre de la vie italienne, musée de la ville de Strasbourg, 22 mai - 22 aout 2010, p 84, 117, 118, 119