Lot 47
  • 47

Nicolas-Antoine Taunay

Estimate
20,000 - 30,000 EUR
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Description

  • Nicolas-Antoine Taunay
  • Vente aux enchères de tableaux sur la place d'un village
  • Huite sur toile

    Nicolas-Antoine Taunay ; An open-air auction in a town square ; Oil on canvas

Provenance

Ancienne collection du Marquis de Colbert;
Par descendance collection de la maison Bourbon

Condition

To the naked eye: The painting is in overall very good condition. Under a very dirty varnish. We remark some cracks in the center of the work in the sky. The painting has a very beautiful texture; there are no visible restoration to the naked eye. Under UV lamp: There are no restoration.
"In response to your inquiry, we are pleased to provide you with a general report of the condition of the property described above. Since we are not professional conservators or restorers, we urge you to consult with a restorer or conservator of your choice who will be better able to provide a detailed, professional report. Prospective buyers should inspect each lot to satisfy themselves as to condition and must understand that any statement made by Sotheby's is merely a subjective, qualified opinion. Prospective buyers should also refer to any Important Notices regarding this sale, which are printed in the Sale Catalogue.
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Catalogue Note

Antoine-Nicolas Taunay entra chez le peintre Nicolas-Bernard Lépicié (1735-1784) à quinze et devint son protégé. C'est chez cet artiste qu'il prit goût aux scènes de la vie courante.  Il travailla ensuite chez Nicolas-Guy Brenet (1728-1792) où il apprit le sens de la composition et où il s'appliqua particulièrement sur les architectures, qu'il utilisera souvent par la suite dans ses petites scènes de genre.
L'artiste fut ensuite placé dans l'atelier de Francesco Canova (1727-1803). Chez ce peintre de batailles, il travailla à rendre des groupes de personnages et des chevaux sur ses œuvres.
Fort de cet apprentissage, il se lia d'amitié avec de nombreux artistes dont les Vernet et eut la chance de bénéficier des conseils de Joseph. Son entourage artistique lui permit rapidement d'avoir une clientèle parmi les artistes.
Il est amusant de souligner que ce serait Fragonard qui aurait acheté à Taunay son premier tableau [1]. Il l'aurait aussi encouragé à se présenter à  l'Académie.
Ce sera donc grâce au soutien de ses proches, peintres ou artistes qui appuyèrent sa démarche, que le jeune Taunay eut la chance de partir à Rome parfaire son apprentissage.
L'artiste fut longtemps décrit comme peintre de paysage avant d'avoir le titre officiel de « peintre de paysage historique », notion qui prend en compte les personnages qui animent ses œuvres.

Il exposa régulièrement au Salon mais reste dans l'histoire comme étant le second peintre, après Franz Post, à peindre le Brésil (1816-1820). Il s'attacha notamment à décrire la ville de Rio de Janeiro, ce que ne fit pas son prédécesseur sur place. Il est aussi l'une des personnes envoyée au Brésil pour participer à l'établissement de l'école des Beaux Arts de Rio de Janeiro et est aujourd'hui considéré comme un peintre national au Brésil.

Le tableau que nous présentons est typique de la production de l'artiste à la fin du XVIIIème siècle. Nous connaissons deux autres versions de cette composition. La version (vendue chez Sotheby's à Londres le 22 novembre 1989) qui porte une signature est le tableau exposé au Salon de 1796. Le critique d'art Philippe Burty (1830-1890) commenta le tableau lors du Salon en notant qu'il s'agit du « plus joli tableau de ce maître », selon lui, les personnages sont ici peints avec « infiniment d'esprit » [1].
Il existe une troisième version de ce tableau conservée au Karlsruhe, Staatliches Kunsthalle (Allemagne).
Taunay a souvent reprit ses compositions, on trouvait dans son atelier un grand nombre de modelli qui permettaient à sa clientèle de choisir une composition lors de leur commande. L'artiste l'adaptait ensuite avec des variantes et un format différent.

Le sujet est amusant puisqu'il s'agit d'une vente aux enchères. Ce type de vente dite inventaire était souvent pratiquée au moment d'un décès. On vendait alors les objets de la maison du défunt devant la porte ou à l'intérieur. Cette scène, représentative de la fin du XVIIIème siècle avait déjà été traitée par d'autres peintres comme Jean-Honoré Fragonard (Une vente publique sous les arbres, lavis de bistre, musée Boymans van Beuningen, Rotterdam) [1].

[1] C. Lebrun Jouve, Nicolas Antoine Taunay 1755 – 1830, Arthena, Paris, 2003.