Marie-Désirée Bourgoin

Sarah Bernhardt, Galerie Ferrers, Londres, avril 1973;
Stars et Monstres sacrés, Musée d'Orsay, Paris, 19 décembre 1986-1er mars 1987, n°102, repr. p.21;
Georges Clairin, Portrait de Sarah Bernhardt, Les dossiers du musée de Tourcoing, 1987, ( une photographie de l'aquarelle est exposée, n°13, repr.p.26.);
Théâtre Gottinen, Théatre Museum, Munich, 1995, n°142;

Noëlle Guibert, Portraits de Sarah Bernhardt, Bibliothèque Nationale de France, Paris,  2000, Page 134 (reproduction d'un photographie d'après l'aquarelle).

The white gouache is slithly oxidized on Sarah jaw A 4 cm drip is visible in the ground at the upper left of the armchair Some very small worn places in the ceiling and along the edges Three scratches scattered over the surface
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En 1875, Sarah Bernhardt se fit construire un luxueux hôtel particulier rue Fortuny, tout près du boulevard Malesherbes. Les aménagements intérieurs étaient particulièrement remarquables. Notre aquarelle montre l'atelier-salon, qui se développe tout en hauteur, sur les deux niveaux principaux de la maison et évoque la personnalité et l'originalité de Sarah Bernhardt mêlant tapis, tentures, panoplies, stores vénitiens, potiches chinoises, cartel hollandais, fleurs et plantes géantes, dans le plus savant "désordre artistique" à la mode en ce temps, éclectique jusqu'à l'emportement . Marie Bourgoin  nous montre Sarah Bernhardt travaillant en robe à traîne, le ciseau à la main, à une réduction en marbre de son groupe  Après la Tempête (1876), pose toute de convenance car l'actrice disposait pour la sculpture d'un pavillon-atelier construit dans le jardin. Devant bientôt faire face aux difficultés financières suscitées par sa démission fracassante de la Comédie-Française, Sarah fut contrainte de vendre son hôtel en 1886 et elle s'installa plus modestement, dans un petit hôtel, 56 boulevard Pereire.

Sarah Bernhardt avait un véritable talent pour la sculpture, art qu'elle pratiqua jusqu'à la fin de sa vie. Après la Tempête  montre une bretonne se lamentant sur le corps de son petit fils mort noyé. Une grande version en plâtre, exposée au Salon de 1876, obtint une mention honorable.
Marie Bourgoin était fascinée par la personnalité de Sarah Bernhardt. On connaît d'elle d'autres aquarelles montrant Sarah dans son atelier (Cf Vente Christie's , New york, le  25 mai 1994). Notre aquarelle a du être exécutée au printemps 1879, peu avant le départ de Sarah Bernhardt en tournée à Londres.