Victor Brauner

Galerie Melki, Paris
Galerie Beyeler, Bâle
Collection particulière, Europe

Lausanne, Fondation de l'Hermitage, Victor Brauner ou l'enchantement surréaliste, 1999, no. 54

The board is sound. A close inspection reveals some slight frame abrasion along the edges of the work and a faint vertical line running in the left part of the composition which appears to be intrinsic to the original support. There is no evidence of retouching visible under UV light. The work is in excellent condition.
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signed 'Victor Brauner' and dated 'I.1960' (lower right) ; titled on reverse, oil, wax and ink on masonite. Executed in January 1960.

"Victor Brauner perfectionnera cette formule tout au long de sa vie, combinant, dès la fin de la guerre, la cire avec des matériaux plus conventionnels et lui ouvrant les jeux de la couleur, qu'il applique sur la toile avant de l'enduire de cire. La surface de ces peintures à la cire n'a plus rien à voir avec la froide et ingrate blancheur de la toile industrielle."
Didier Semin, "Conquête de la matière", Victor Brauner ou l'enchantement surréaliste, Fondation de l'Hermitage, Lausanne, 1999

Pendant la seconde guerre mondiale, Victor Brauner se réfugie dans les Basses-Alpes, notamment en Provence chez René Char. Dépourvu des matériaux habituels pour sa peinture, il expérimente alors la cire comme procédé artistique. Cette matière est une découverte essentielle dans l'œuvre du peintre qui va désormais l'utiliser jusqu'à la fin de sa carrière. Lui conférant une valeur alchimique voire ésotérique, le peintre utilise ce matériau afin de créer des contrastes de matière et des jeux de transparence, métaphore de la quête de l'inconscient. D'un point de vue strictement plastique, la cire permet en outre à Brauner d'allier le côté rustique du matériau au raffinement extrême dans le traitement de la couleur, comme c'est le cas dans le présent tableau.

Gros plan fixe d'une métamorphose est à mettre en rapport avec plusieurs œuvres exécutées par Brauner au cours de l'année 1960. La cire confère à cette œuvre une dimension primitive, liée tant à la vision du matériau brut du support qu'aux formes simplifiées à l'extrême et acquérant ici une dimension universelle.